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roadtrip

oman wahiba sands desert
DestinationsOmanRoad Trip

Les essentiels d’un road trip d’une semaine à Oman

by Sarah 10 janvier 2020

Veille de Noël, envies d’ailleurs, besoin pressant de soleil et de chaleur… Quoi de mieux que de finir l’année sur un coup de tête voyage ?

Oman est apparu comme une évidence. J’avais tant entendu parler des wadis, ces merveilleux oasis nichés au creux de profonds canyons. C’était l’occasion rêvée d’enfin les découvrir ! Mais ce ne sont pas les seuls trésors du sultanat. Entre ses montagnes majestueuses, son désert de sable fin et sa mer turquoise, le pays offre de multiples facettes en seulement quelques kilomètres.

Nous voilà donc 3 jours plus tard dans l’avion direction le Sultanat d’Oman pour un road trip improvisé entre copines.

Vue sur Doha

Notre itinéraire d’une semaine à Oman avec les grands incontournables

Oman en un clin d’œil

  • S’émerveiller devant la grandeur des montagnes
  • Se baigner dans les wadis
  • Chiller dans un hôtel de luxe à Mascat
  • Regarder le soleil se lever au beau milieu du désert
  • Aller admirer la grande mosquée du Sultan el Qabus
  • Visiter ses villages pittoresques et ses châteaux

Notre Itinéraire


  • JOUR 1 – Mascate
  • JOUR 2 – Jebel Akhdar & le plus bel hôtel d’Oman
  • JOUR 3 – Misfah & Jebel Shams
  • JOUR 4 – Nizwa & ses alentours
  • JOUR 5 – Désert de Wahiba Sands
  • JOUR 6 – De Wadi Bani Khalid à Sour
  • JOUR 7 – De Wadi Shab à Mascate


JOUR 1. MASCATE

Située dans le Golf d’Oman, cette ancienne ville fortifiée est un mélange de modernité et d’authenticité selon les différents quartiers. La ville a su garder par endroits un style très typique, loin de ses voisines clinquantes Doha ou encore Dubaï. Côté mer, la balade sur la corniche est très agréable. De l’autre côté au loin les montagnes entourent la ville…
C’est une belle introduction à la vie omanaise et cela vaut la peine d’y consacrer une journée.

Alors que faire en un jour à Mascate ?

Admirer la Mosquée du Sultan El Qabus

Cadeau du Sultan à la Nation, c’est la plus grande mosquée du pays. C’est un véritable bijou d’architecture aux influences variées et les décors sont à tomber. Levez bien les yeux, vous ne pourrez pas rater les 35 lustres Swarovski en cristal qui habillent les hauteurs de la mosquée. Parmi eux, le plus grand chandelier du monde, serti d’or de 24 carats… Elle abrite également le plus grand tapis du monde fait main.  
Tout simplement grandiose.

L’entrée est gratuite mais attention, la mosquée n’est ouverte que de 8h à 11h et elle n’accueille pas les touristes le vendredi. C’est d’ailleurs la seule mosquée que vous pourrez visiter à Oman si vous n’êtes pas musulman(e).
Pensez également à prendre de quoi vous couvrir intégralement les cheveux, les bras et les jambes afin de respecter les mœurs locales. Autrement, on ne vous laissera pas entrer.

Se balader dans la vieille ville et flâner dans le souk de Mutrah

Mutrah est le quartier incontournable de Mascate. Animé par de nombreux petits commerces, c’est un lieu populaire qui a garder son authenticité.

Tous les matins, le marché au poisson s’anime au bout de la corniche, c’est l’occasion de démarrer une balade agréable le long de la promenade en bord mer. Un peu plus loin, arrêtez-vous au souk pour vous perdre dans un dédale de petites allées aux échoppes parfumées et colorées. A côté des souks marocains que j’adore, celui-ci fait un peu pâle figure. Mais c’est tout de même l’occasion de faire quelques emplettes et de ramener avec vous quelques produits locaux, encens, épices ou autres. Bien sur, on négocie !
Si vous aimez particulièrement les essences de parfum oriental, allez plutôt visiter la parfumerie Amouage à quelques kilomètres du centre. C’était malheureusement fermé quand nous avons voulu y aller, mais c’est une référence connue dans le monde entier.

Chiller & boire un verre au Chedi Hotel

Véritable écrin de luxe au bord de l’eau, l’hôtel est à la fois moderne et emprunt de touches orientales. Si la plage privée en elle même n’a rien d’exceptionnel, les deux piscines bordées par des palmiers offrent une vue magnifique sur la mer. C’est certainement l’un de plus beaux hôtels de Mascate. En allant y prendre un verre, vous pourrez également profiter de leur plage privée, très agréable par une chaude journée d’été. Un petit plaisir que nous ne nous sommes pas refusé !

Où dormir à Mascate ?

  • Coral Muscat Hotel and Apartments : Des appart’hôtels confortables et chaleureux, avec piscine. Emplacement est assez central pour visiter les différents quartiers.
  • Fort Guesthouse : J’ai entendu parler récemment de cet hôtel tout près du souk. Il a l’air simple, bien situé et d’un bon rapport qualité prix. A tester, donc.
  • Muscat Hills Resort : En dehors du centre, bel hôtel situé dans une baie privée magnifique.

Où manger à Mascate ?

  • Bait al Luban : authentique cuisine omanaise avec une jolie vue depuis la terrasse sur le marché aux poissons.
  • Kargreen : Atmosphère zen au cœur d’un jardin luxuriant éclairé par des lanternes. Au delà du cadre magnifique, la cuisine est délicieuse et le choix de spécialités locales très large ! 

Où boire un bon jus de fruit frais à Mascate ?

  • Juice world : à la sortie du souk. C’est kitsch, mais c’est bon ! La petite terrasse en rooftop qui donne sur le port est simple mais très sympa en fin de journée.

Où boire un verre à Mascate ?

  • The Chedi Hotel : Pour vous faire plaisir dans le cadre exceptionnel d’un hôtel 5 étoiles. Nous y sommes allées en milieu d’après midi, mais l’ambiance à la tombée de la nuit doit avoir quelque chose de magique.

JOUR 2. DJEBEL AKHDAR & le plus bel hôtel d’Oman

Le Sultanat d’Oman est traversé par d’imposants djebels (montagnes) qui culminent jusqu’à 3 000m. Surnommée la «montagne verte» à cause de ses nombreuses cultures en terrasse, Djebel Akhdar nous en a mis plein les yeux dès notre arrivée avec sa nature brute et ses reliefs spectaculaires.
Le Djebel est vaste et il n’est pas évident de comprendre comment explorer cette partie du Mont Hajar. Il existe plusieurs façon de se balader dans cette montagne, mais il s’agit essentiellement de faire de la piste, du nord au sud. Vous pouvez par exemple emprunter la piste jusqu’à Sayq en passant par Al-Aqur et Al-Ayn. Mais pour découvrir ce Djebel, nous avons préféré nous rendre à Alila et d’y passer l’après midi.
Sur la route depuis Mascate, nous faisons un stop au petit village de Birkat al Mouz pour nous dégourdir les jambes entre les plantations de palmiers et de bananiers.

Déjeuner à Alila devant une vue à couper le souffle

Compter environ 2h30 pour aller de Mascate à Alila si vous ne vous arrêtez pas comme nous au fur et à mesure pour admirer les différents points de vue du Djebel. Le panorama depuis la terrasse d’Alila est magnifique mais il se mérite ! Car l’hôtel est perché à 2 000m d’altitude au beau milieu de nulle part et la route est longue. Mais quel spectacle à l’arrivée ! Au delà de la vue, l’établissement est sublime. Sobre et raffiné, les teintes naturelles de bois et de pierre se mêlent parfaitement dans le paysage.
Nous aurions aimé avoir le budget d’y passer au moins une ou deux nuits pour déconnecter totalement…

Où dormir pour visiter Djebel Akhdar ?

Vous l’aurez compris, Alila est LA référence si vous voulez vous payer le luxe d’une nuit dans un sublime hôtel 5 étoiles.
Nous n’avions malheureusement pas ce budget, nous avons donc trouvé un hôtel un peu en dehors d’Al Hamra, le Shorfet Al Alamin Hotel. La nature environnante est très belle mais la chambre qui m’a été attribuée était dans une sorte de cabanon absolument pas étanche au froid. En plein mois de décembre, je vous déconseille vivement cet hôtel, nous étions littéralement gelées même avec la clim réversible qui a tourné a plein régime toute la nuit.

A-t-on besoin d’un 4×4 pour visiter Djebel Akhdar ?

La réponse est oui, c’est le seul endroit où la location d’un 4X4 est obligatoire. Un contrôle de police à l’entrée de la route menant au Djebel (à quelques kilomètres au nord de Birkat al Mouz) vérifie systématiquement chaque véhicule pour des raisons de sécurité. Si vous n’avez pas 4 roues motrices, vous devrez faire demi tour car autrement le dénivelé et les routes du Djebel sont impraticables. Les pistes sont parfois si pentues qu’il est difficile de s’arrêter prendre des photos, au risque de ne plus pouvoir repartir…

Distances pour rejoindre Djebel Akhdar :

  • Depuis Mascate : entre 2h et 2h30
  • Depuis Nizwa : entre 1h et 1h30

JOUR 3. Misfah & Djebel Shams

Le charme de Misfah al Abriyeen

A proximité d’Al Hamra où nous avions dormi la veille se trouve le village pittoresque de Misfah. Nous démarrons la matinée par visiter ce lieu typique aux maisons traditionnelles niché au cœur d’une luxuriante palmeraie. En arrivant, nous nous arrêtons dans le villa prendre un bon jus d’orange frais chez sur la jolie terrasse avec vue d’Al Misfah Hospitality Inn.
Puis en contre bas du villages, on se ballade sur les terrasses en escalier, au milieu des palmiers dattiers tout en suivant les nombreux canaux d’irrigation créés par les Perses qui irriguent la plantation.

En quittant le village, nous nous arrêtons pour un déjeuner rapide chez Reem Al Yamen avant de prendre la route pour le Djebel.

Djebel Shams, ou la « montagne du soleil »

Djebel Shams est le point le plus haut du Sultanat et il offre des vues spectaculaires sur le « Grand Canyon » d’Oman. Rien que la route pour y accéder est magnifique !

Nous longeons d’abord le village abandonné de Ghul et nous arrêtons prendre quelques photos. Après de nombreux virages, se dessine l’entrée du canyon, la vue est magnifique. De là démarre une piste caillouteuse mais très praticable qui nous emmènera jusqu’au sommet du Djebel (elle redevient bitumée par la suite). Après de nombreux stops photos et quelques balades pour se dégourdir les jambes, nous posons nos valises à notre hôtel et filons trouver un spot pour observer le coucher de soleil. Un moment magique dans le silence absolu du Djebel…

Une randonnée de 4/5h le long de la crête du canyon est possible dans le Djebel Shams, c’est la Balcony Walk. Le point de départ se situe à Al Khitaym (W6 indiqué sur maps.me). Très tentant, mais pour m’être bien renseignée en amont, les chemins sont balisés mais vertigineux. Ce fichu vertige aura encore eu raison de moi…

Où dormir pour visiter Djebel Shams ?

Vous pouvez faire l’aller-retour depuis Al Hamra ou Misfah, le Djebel est relativement isolé, la route est longue et il est plus prudent d’éviter d’emprunter les pistes la nuit. L‘idéal est donc de passer une nuit sur place pour mieux en profiter.
Nous avons dormi au Jabel shams stars house. Très correct pour le prix (65€ la nuit pour 1 chambre), bien chauffé, et surtout très bien situé au coeur du Djebel. Nous y avons aussi diné, la cuisine faite maison était délicieuse.
Vous pouvez également camper dans le Djebel si vous êtes bien équipés contre le froid (les nuits peuvent être glaciales !) et que vous avez un bon matelas de camping.

A-t-on besoin d’un 4×4 pour visiter Djebel Shams ?

Contrairement au Djebel Akhdar, vous n’en aurez pas besoin. La route est principalement goudronnée et même les pistes restent très praticables si l’on baisse un peu l’allure.
Le 4×4 pourra cependant s’avérer nécessaire si vous prévoyez d’explorer Wadi Ghul, car certaines routes sont impraticables autrement.

Distances :

Pour rejoindre le plateau au sommet du Djebel Shams :

  • Depuis Mascate : 3h
  • Depuis Nizwa : environ 80 km – 1h30
  • Depuis Al Hamra : 35 km – environ 55 min

Pour rejoindre Misfah :

  • Depuis Mascate : 2h30
  • Depuis Al Hamra : 7 km
  • Depuis Nizwa : 50 km environ

JOUR 4. Nizwa & ses alentours

Après un copieux petit-déjeuner à l’hôtel, nous quittons le Djebel pour redescendre vers Nizwa, en faisant un crochet par le château de Jabreen.

Le Château de Jabreen

Véritable trésors omanais datant de plus de 300 ans, le «château» de Jabreen était une ancienne résidence des sultans et des imams de Mascate. Avant de devenir un fort, elle il également servi comme école de médecine, d’astrologie et de droit islamique.
Cerné par d’épais remparts, le château est un chef d’œuvre d’architecture omanaise. Les façades sont épurées et les plafonds superbement décorés. A l’intérieur, vous pourrez visiter les anciens quartiers d’habitation de la famille et des serviteurs, la salle à manger, la cuisine, l’école etc. …
Du haut de la tour, un superbe panorama à 360° s’étale sous nos yeux, d’un côté les montagnes de l’Hajar, de l’autre des oasis verdoyantes.

Nous aivons hésité à faire ce détour, et nous sommes finalement ravies de l’avoir fait. Selon moi la visite du château valait davantage le coup d’oeil que la ville de Nizwa !

Tarif : 0,50 OMR soit environ 1€

Nizwa

Surnommée la « perle de l’Islam » pour ses deux grandes mosquées, je n’ai pas particulièrement apprécié Nizwa. Selon moi, en dehors du souk et de sa citadelle (tout de même classée au patrimoine mondial de l’UNESCO), il n’y a pas grand chose à voir et nous n’y avons fait que passer en fin de soirée. Le marché aux bestiaux est paraît-il il très sympa à faire le vendredi matin, mais je ne dirais pas que c’est une étape incontournable de votre séjour.

Après nous prenons la route vers le désert on a dormi ou ??? Juliette ?

JOUR 5. Le Désert de Wahiba Sands

Le désert me fait toujours quelque chose… On se sent tellement seul au beau milieu de l’immensité des dunes de sable. C’est une incroyable sensation d’apaisement et de liberté. Avec ses dunes de sable à perte de vue, le désert de Wahiba Sands n’échappe pas à la règle !

Une fois arrivées à Salma Al Wasil, notre campement, nous en avons profité pour nous balader à pied tout autour puis savourer un délicieux repas. Le dîné et le petit-déjeuner étaient servis sous forme de buffet, sous une tente berbère. Quelques brasero nous ont réchauffé le soir, mais quel plaisir de diner sous les étoiles pour démarrer la nouvelle année !

Le lendemain, nous n’avons pas résisté à une balade à dos de dromadaire organisé par notre campement pour assister au lever du soleil. Le ciel était assez couvert ce jour là, mais l’expérience était tout de même agréable. Nous avons également opté pour une session de « dune bashing » histoire de se faire quelques sensations fortes. C’était l’occasion d’aller un peu plus loin au delà du campement et découvrir les dunes sous un autre angle.

En bref, si vous découvrez ce type de paysage pour la première fois, l’expérience est magique !
Pour ceux qui ont l’habitude du désert ailleurs dans le monde, il se peut que vous soyez un chouya déçu. Le Wahiba Sands n’est pas le plus impressionnant que j’ai eu l’occasion de visiter jusqu’à présent, mais l’expérience d’une nuit dans le désert est toujours un vrai plaisir !

Où loger à Wahiba Sands ?

Salma Al Wasil : Le camp est très agréable et les chambres cosy. Facile d’accès il est situé le long d’une piste à environ 14 km de l’entrée du désert. C’est une bonne option pour passer une nuit à Wahiba Sands.

Nous rêvions de passer une nuit dans le cadre enchanteur du Desert night Camp, mais il était déjà complet.

Par où entrer dans le désert ?

Deux entrées sont possibles selon votre la localisation de votre campement : au niveau d’Al Wasil, ou au sud d’Al Mintarib Castle.

Le 4×4 est il obligatoire pour explorer le désert ?

Oui il vous faudra un 4×4 pour conduire dans le sable. Vous pourrez tout à faire le faire par vous même, la piste est facilement praticable. Pensez juste à dégonfler un peu vos pneus avant d’entrer dans le désert.
Mais si vous n’aviez pas prévu d’en louer un ou encore si vous ne souhaitez pas conduire vous même dans le désert, certains hébergements vous proposent de venir vous chercher à l’un des points d’entrée. Sinon, négociez avec un rabatteur ou un guide à Bidiyah pour faire le transfert.

Distances jusqu’à l’entrée du désert :

  • Depuis Nizwa : 175km, soit un peu plus de 2h de route
  • Depuis Wadi Bani Khalid : environ 50 km, compter une petite heure
  • Depuis Mascate : 200 km – 2h

JOUR 6. De Wadi Bani Khalid à Sour

Pique-nique au Wadi Bani Khalid

Après 40 min de route, nous arrivons au Wadi Bani Khalid, sans doute le plus populaire de tous et par conséquence très fréquenté. Pour en profiter au maximum, essayez de venir tôt le matin et évitez à tout prix le week-end (vendredi ou samedi pour les omanais) et les fortes périodes touristiques.

Le site est magnifique. L’eau y est turquoise, les piscines naturelles s’enchaînent au milieu des roches blanches et des palmiers dattiers… Dommage qu’il ait tant d’aménagements sur le premier bassin, cela casse un peu le charme du lieu. Mais il suffit de marcher un peu plus loin en remontant le cours d’eau pour être plus tranquille. Après quelques mètres, nous avons trouvé un endroit au calme et à l’ombre, parfait pour pour pique-niquer. Quel bonheur de se rafraîchir enfin, après la chaleur du désert !

Sour

Nous y sommes arrivées dans cette petite ville de pêcheurs en fin de journée et avons profité d’une agréable balade le long de la plage sur la corniche jusqu’au port.
Sour n’a rien d’exceptionnel, mais de toutes les villes que nous avons traversé c’est sans doute la plus mignonne. C’est surtout une bonne étape pour couper la route entre le wadi Bani Khalid et les wadis de la côte, avant de remonter vers Mascate.

Où dormir à Sour ?

L’offre d’hébergement est assez réduite à Sour. Nous avons opté pour l’un des établissements les moins mal notés encore disponibles : le Oyo 111 Al Thabit Hotel. Rien de fou, mais un tarif abordable à 56€ la nuit. Le Sour Grand Hotel à l’air un peu plus qualitatif.

Distances pour le Wadi Bani Khalid :

  • Depuis l’entrée du désert : 60 km – 40 min
  • Depuis Mascate : 255 km – environ 3h de route

Distances pour Sour :

  • Depuis Wadi Bani Khalid : 57 km – 50 min
  • Depuis Mascate : 204 km – 2h15

JOUR 7. De Wadi Shab à Mascate

De Sour, nous avons filé directement le matin au Wadi Shab, pour profiter de notre dernière journée à Oman.
Ne vous fiez au cadre de départ : un parking sous l’autoroute. De là, vous devrez prendre une barque pour accéder au chemin qui mène au wadi (1 OMR aller-retour). Passé l’autre côté de la rive, il vous faudra marcher environ 45 min au milieu des plantations et des falaises pour atteindre les eaux transparentes du wadi (aucun problème de vertige sur la route).
La baignade fait du bien après cette longue marche. Au fond, n’ayez pas peur d’aller jusqu’au petit passage étroit qui vous mènera dans une sorte de caverne avec une jolie cascade… C’est le plus joli wadi que l’on ait pu voir !
Pour profiter au mieux de Wadi Shab, je vous conseille d’y passer au moins une demi-journée, en pensant bien à prendre des bouteilles d’eau avec vous.

Au retour, nous avons voulu faire une halte à Wadi Tiwi, juste à côté. Nous avons garé la voiture au parking et démarré une marche le long du wadi et des petits villages. C’était assez chouette même si il n’y avait pas beaucoup d’eau. Le wadi nous a paru très étendu et ça grimpe sec, nous sommes finalement parties récupérer la voiture pour pouvoir monter plus haut dans les villages. La route est devenue très étroite et la pente de plus en plus forte. Le bruit du moteur de notre 4×4 nous a fait quelques frayeurs et nous avons finalement décidé de rebrousser chemin.

Nous voilà donc repartie en direction de Mascate pour passer notre dernière soirée avant notre vol du lendemain.

Où dormir près de Wadi Shab ?

Il n’y avait pas beaucoup d’options dans le coin et nous avons opté pour le Wadi Shab Resort. Points positif : la situation de l’hôtel est très bien et les chambres sont spacieuses, avec de grands lits. Mais l’accueil n’y était pas particulièrement chaleureux, et surtout les chambres très vieillissantes. La notre avait une infiltration d’eau le long d’un des murs. Bref, je ne vous conseille pas particulièrement ces établissement.

Distances jusqu’à l’entrée du wadi :

  • Depuis Sour : 48 km – 40 min
  • Depuis Wadi Bani Khalid : 185 km – environ 2h45
  • Depuis Mascate : 156 km – 1h40

Nous avons adoré la grande richesse des paysages d’Oman et la gentillesse des omanais. Les villes que nous avons pu visiter ne m’ont pas particulièrement marquée, mais il faut admettre que la nature environnante est vraiment magnifique. J’y retournerai volontiers, cette fois pour visiter les deux extrémités du pays : la région du Dhofar plus aux sud, ou encore les fjords de la péninsule du Musandam, une enclave située au nord du pays et séparée par les Emirats Arabes Unis.

INFOS PRATIQUES

Venir à Oman :
En direct avec Oman Air pour en moyenne 450€ si vous vous y prenez à l’avance. Comptez 7h de vol.

Comment obtenir son visa pour Oman ?
Les ressortissants français doivent obligatoirement avoir un visa pour entrer à Oman. La démarche se fait rapidement et simplement via le site d’Oman evisa, avec un retour sous 48h environ. Ce site a été créé et est géré par la police omanaise, c’est donc une valeur sûre !
Le visa est valable 1 mois à compter de sa date de délivrance, vous devez donc faire sa demande dans le mois qui précède votre départ. Attention, votre passeport doit être valable encore 6 mois après votre date d’entrée sur le territoir.
Le prix varie selon la durée de votre séjour. Jusqu’à 10 jours, il vous coûtera 5 rials soit environ 12€. Au delà, comptez 20 rials soit environ 45€.

Quand partir à Oman ?
La météo est favorable tout l’année à Oman, mais tout dépendra de votre tolérance à la chaleur et de votre itinéraire. D’avril à octobre, la chaleur peut vite devenir écrasante, les températures allant parfois bien au delà de 40°… La haute saison va de novembre à mars. Les températures sont alors bien plus acceptables mais il peut faire très frais dans les terres, notamment dans les montagnes. Attention, à cette période les prix peuvent grimpent très fortement !
L’idéal est donc de partir fin mars ou fin septembre pour avoir de bonnes températures, sans suffoquer et avoir les meilleurs tarifs.

Se déplacer à Oman :
Il est très facile de s’orienter à Oman, les routes sont bonnes et les directions faciles à suivre. Mais google maps ne fonctionne pas la bas. Pour vous repérer, mieux vaut prévoir un GPS ou mieux, utiliser l’application maps.me qui est parfaitement à jour et qui fonctionne hors ligne une fois la carte téléchargée.
Petit rappel si vous envisagez d’explorer le Djebel Akhdar ou le désert, un 4×4 sera obligatoire. Et en haute saison, mieux vaut penser à réserver son 4×4 bien en amont. Nous sommes parties en last minute le jour de Noël (organisation 3 jours avant, forcément pas les meilleures conditions…) et nous avons eu un mal fou à trouver un 4X4 disponible, encore moins en dessous de 1 000€ la semaine…
Si nous avons payé cher notre location, la bonne nouvelle c’est que l’essence est au prix de l’eau… Vous n’aurez donc que très peu de frais annexes !
Enfin, il est assez simple de se garer à Oman, même avec un 4×4. Il y a de larges places de stationnement dans les villes et des parkings un peu partout.

Loger à Oman
Plusieurs choix s’offrent à vous lors de votre itinéraire :

  • Les hôtels de luxe : un must à Oman si vous avez le budget.
  • Les hôtels plus basiques : plus abordables que les hôtels de luxe. Vous en trouverez de toute sorte, mais ils sont souvent très simples et parfois un peu cher pour le prix.
  • Campement sous la tente au milieu du désert, une expérience à ne pas rater !
  • Le camping sauvage est autorisé partout dans le pays, en dehors des villes bien sur. C’est une belle option pour les amoureux de nature, notamment dans les montagnes. Mais si vous partez en hiver, il faudra bien vous équiper car il peut faire très froid la nuit.

Un conseil : il n’y a pas encore beaucoup d’infrastructures touristiques à Oman et les hôtels sont globalement chers. Donc si vous partez en haute saison, pensez à réserver vos bien hôtels en amont, car les prix s’envolent à la vitesse de la lumière sans pour autant que les prestations ne soient à la hauteur…

Comment s’habiller à Oman ?
Oman est un pays très ouvert et n’impose pas de tenue vestimentaire stricte comme certains de ses voisins. Mais il reste tout de même attaché à ses traditions et quelques règles sont donc à respecter – notamment pour les femmes – si vous ne voulez pas heurter les moeurs locales.
Les épaules et les genoux doivent être couverts. Prévoyez donc des tenues amples et évitez tout ce qui est dénudé, trop court ou trop près du corps. Si vous prévoyez de visiter les mosquées, sachez que vos cheveux, vos bras et vos jambes devront être intégralement couverts, sous peine de ne pas pouvoir entrer. Pensez donc à emporter un sarouel léger et un petit chèche avec vous par exemple, ça ne prend pas de place et il vous seront bien utiles ! (Parfaits aussi pour contrer la clim omniprésente…)

Et pour la baignade ?
A l’hôtel ou sur les plages privées, vous n’aurez absolument pas de restriction. En dehors, pas de pièces trop échancrées pour ne pas choquer les omanais. Essayez au mieux de vous couvrir même si dans les faits, personne ne vous dira rien. Le maillot 1 pièce peut être une bonne alternative. Idéalement mettez un petit t-shirt léger par dessus votre maillot, un paréo ou un board short.
A vous donc, d’adapter selon les lieux où vous vous trouverez !

Enfin, pensez à prendre des affaires chaudes si vous partez explorer les montagnes, car il peut y faire très froid la nuit.

Peut-on faire voler son drone à Oman ?
Il est formellement interdit de voler en drone à Oman en tant que pilote de loisir. Seules sont autorisées à voler les personnes certifiées en mission professionnelle. Il faudra obligatoirement faire une demande d’autorisation sans aucune garantie d’acceptation. Sans autorisation, votre drone sera confisqué à l’aéroport.
Touts les infos sur le site de l’Autorité de l’Aviation Civile d’Oman (CAA) : ici.

BON A SAVOIR

Monnaie : OMR – Omani Rial
Décalage horaire : GMT +4h
Indicatif Téléphonique : +968
Types de prises :

Pensez donc à prendre un adaptateur avec vous.

10 janvier 2020 0 comment
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JordanieMoyen Orient

Jordanie | Pétra & le désert de Wadi Rum à cheval

by Sarah 10 septembre 2019

La Jordanie est un pays haut en couleurs qui n’a cessé de m’éblouir chaque jour. C’est un pays de contrastes dont les multiples influences rendent l’histoire de ce pays riche et fascinante grâce aux nombreuses civilisations qui s’y sont succédé. Sa nature n’est pas en reste, qu’il s’agisse de la Mer Morte mais surtout des merveilleux paysages du désert de Wadi Rum, situé tout au sud.

J’avais déjà eu la chance de parcourir l’immensité des vallées de l’Orkhon en Mongolie à cheval. Ce voyage m’avait laissé des souvenirs impérissables, mais l’expérience au cœur du désert a quelque chose d’unique, un petit goût de sérénité et de liberté absolue. Je ne compte plus les nuits passées à observer le ciel illuminé par des centaines d’étoiles filantes, sans pouvoir fermer les yeux. Et puis Pétra, bien sur… L’un des sites légendaires que je brûlais de découvrir depuis si longtemps. La Jordanie m’a tout simplement émerveillée. Ce pays a quelque chose de mystérieux, presque mystique.

Habituellement, je fuis les séjours organisés pour voyager, préférant la liberté de découvrir chaque destination comme bon me semble, plutôt que d’être cantonnée à un programme bien précis. Mais une randonnée équestre en pleine nature ne s’improvise pas… Comme pour mon précédent voyage, j’ai choisi de passer par un spécialiste des voyages et des randonnées à cheval.

Je vous partage mon périple ainsi que quelques photos en espérant vous donner envie de découvrir ce merveilleux pays, que vous soyez cavalier ou non. Pour ceux que cela intéresse, je vous donnerai dans une seconde partie davantage d’informations sur l’organisation et les spécificités d’une randonnée à cheval dans le Wadi Rum.

Détails de notre Itinéraire

JOUR 1 : DÉPART POUR AMMAN ET MADABA

JOUR 2 : MADABA – PÉTRA À PIED

JOUR 3 : AL BEIDHA ET LITTLE PETRA À CHEVAL

JOUR 4 : PÉTRA À CHEVAL

JOUR 5 : RAJIF ET LA PLAINE DE THOGRA

JOUR 6 : THOGRA – WADI RUM

JOUR 7 & 8 : WADI RUM

JOUR 9 : AQABA – MER ROUGE

JOUR 10 : MER MORTE – MADABA ET VOL RETOUR

Les grandes étapes de mon séjour en Jordanie

J’arriverai en début de soirée à l’aéroport d’Amman où un guide prévu par l’agence est venu me chercher en voiture. Ce n’est que le lendemain matin au petit-déjeuner que j’ai fait la connaissance des 4 autres cavaliers du groupe : un couple de suédois adorables et deux copines savoyardes. Même si certains d’entre eux ne montent pas régulièrement ou ne sont pas montés depuis longtemps, nous avons tous un bon niveau à cheval ce qui est une bonne nouvelle pour l’harmonie du groupe !

De là, nous avons pris la route en direction de Pétra pour la première étape de notre séjour.

PÉTRA, LA MAJESTUEUSE CITÉ ROSE

VISITE DE PÉTRA À PIED

Nous avons passé trois jours à visiter Pétra et ses environs. La cité nabatéenne est bien plus grand que ce que j’imaginais !

Le premier jour a été dédié à la découverte du site de Pétra à pied. D’abord, nous avons commencé par la découverte de la façade emblématique de Pétra appelée « Khazneh« . La première claque du séjour… On a beau l’avoir vu mille fois en photos ou en reportage, mais avoir cette merveille sous les yeux est tout simplement exceptionnel. La finesse des détails sculptés à même la roche est à peine croyable. C’est d’une beauté saisissante, j’aurais pu passer des heures à admirer ce trésor d’architecture ! Nous avons ensuite déambulé tout l’après midi sur le site en passant par les tombeaux royaux, jusqu’aux 800 marches qui mènent au fameux « Deir« , perché en haut des montagnes. Ce magnifique monument serait un ancien monument funéraire devenu par la suite un monastère. La journée a été longue, nous sommes heureux de retrouver un peu de fraîcheur à l’hôtel le soir et de profiter d’un bon repas.

L’ATTRIBUTION DES CHEVAUX

Dès le lendemain, nous retrouvons Hashem, notre guide à cheval pour faire connaissance avec nos montures. La veille, il avait pris soin de venir nous rencontrer à l’hôtel pour faire le point sur le niveau et les attentes de chacun puis nous expliquer le déroulé de la randonnée.

Ses chevaux sont de superbes pur-sang arabes. Ils sont vifs, en pleine forme et très bien entretenus. C’est avec Blacky, un magnifique étalon noir, que je formerai équipe ! Il correspond e-xa-cte-ment à ce que j’attendais : il sait rester calme et se ménager quand il le faut, mais dès qu’il s’agit de s’activer, c’est de loin le plus rapide ! Blacky est un peu grincheux sur les bords et très espiègle mais c’est un amour. Il aura tout de même réussi à nous faire quelques frayeurs en s’échappant deux, trois fois pendant la rando haha ! Croyez moi, personne n’a envie de courir derrière un cheval en liberté en plein milieu du désert pour essayer de le rattraper… Heureusement, il ne se sera jamais trop éloigné de ses petits copains. On aura finalement beaucoup ri – après coup ! 🙂

PÉTRA À CHEVAL

Nous démarrons notre chevauchée par la découverte du Siq al-Barid (qui signifie canyon froid en arabe) aussi surnommé « Little Petra« . Il s’agit d’un ancien relais caravanier datant du 1er siècle de notre ère. Bien moins touristique que sa voisine et non dénué de charmes, le site offre un avant-goût des grandes cités Nabatéennes. Il vaut donc mieux visiter ces ruines avant de vous rendre sur le site de la majestueuse Pétra, 10 km plus loin.

Nous continuerons notre route en traversant la partie Romaine de Pétra à cheval, pour rejoindre en fin d’après-midi le pied du Djebel Haroun (aussi appelé la montagne d’Haroun) où le frère de Moïse fut enterré. Nous y installerons notre campement pour notre première nuit à la belle étoile.

Au troisième jour, nous nous sommes levés à l’aube pour nous mettre à cheval et emprunter le fameux Siq menant jusqu’à Pétra. Nous avons déambulé au pas le long de la route sinueuse de ce profond canyon, pour enfin arriver sur LA vue mythique donnant sur la Khazneh. Et là, le temps s’arrête, encore une fois. À cette heure ci, il y a encore peu de monde et les couleurs sont extraordinaires ! Quel privilège d’avoir eu accès à ce trésor d’histoire dans ces conditions…

QUELQUES MOTS D’HISTOIRE SUR PETRA

Dans l’Antiquité vers la fin du VIIIè siècle avant JC, la région de Pétra est occupée par les Édomites. Près de deux siècles plus tard, le peuple Nabatéen s’installe à Pétra pour en faire sa capitale. Ils feront prospérer Pétra grâce à leurs importants revenus tirés du commerce caravanier entre l’Orient et l’Occident, jusqu’à la prise de la cité par les romains en 106 après JC.

La construction d’immenses temples et tombeaux par les artistes nabatéens les plus talentueux témoigne de la richesse de la cité antique. A son apogée, elle aurait abrité entre 20 000 et 30 000 habitants ! L’ensemble, à moitié construit et sculpté directement dans la roche ocre/rose, offre un panorama d’une beauté saisissante. On comprend aisément pourquoi Pétra a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une de nouvelles merveilles du monde !

Qui sont les Nabatéens ?

Les Nabatéens sont à l’origine un peuple arabe de nomades dont l’immense territoire s’entendait du sud de la Syrie jusqu’au désert du Negev, en passant par la Jordanie et le nord de l’Arabie Saoudite. Situés au carrefour d’un riche commerce entre l’Asie, l’Arabie et les ports de la Méditerranée, ils connurent une ascension fulgurante en prenant le contrôle de la route des caravanes. Grâce à leurs connaissances très pointues du désert, ils assuraient aux marchands de myrrhe, d’encens ou autres épices précieuses de transiter par ces routes en toute sécurité, en contrepartie de taxes.

Des Génies de l’eau

La civilisation nabatéenne est également célèbre pour ses connaissances hors norme dans la gestion et la distribution de l’eau. Elle créa un système hydraulique extrêmement ingénieux qui permit à la cité se survivre près de mille ans ! Pourtant, acheminer l’eau dans une région aussi aride et abrupte ne devait pas être une mince affaire…
Après avoir identifié 7 sources souterraines, les nabatéens créèrent plus de 200km de conduits en argile afin d’amener l’eau et de la stocker dans différents bassins. Une quarantaine de barrages permettait ensuite de gérer la distribution jusqu’à la ville et les cultures, mais également de contrôler les violentes crues qui pouvaient survenir l’hiver.

Le Déclin de la Cité

Pétra n’est pas tombée dans l’oubli du jour au lendemain. Son déclin aurait été très progressif et les causes en sont multiples. D’abord, autour du IIIè siècle les voies commerciales ont évolué pour passer par Palmyre. Ensuite, des tremblements de terre successifs notamment ceux de 363 et de 419 auraient affaibli la ville et son réseau hydraulique. Pétra serait petit à petit devenu une riche « ville de province » pour finalement s’effacer totalement de la mémoire des occidentaux à partir de la période médiévale.

Et aujourd’hui ? C’est l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt qui a redécouvert Pétra en 1812. De là s’en suivront de nombreuses fouilles qui sont encore en cours aujourd’hui. Pétra semble être un puit sans fond de richesses et de trésors. Des archéologues venus des quatre coins du monde s’affairent encore aujourd’hui à découvrir les secrets enfouis de la cité antique.

Il est temps de quitter Pétra et de mettre le cap vers le sud-est avec nos fidèles compagnons, direction le Wadi Rum. Après avoir emprunté les pistes à flanc de montagne et traversé les steppes, le paysage devient de plus en plus désertique. On ne se lasse pas de cet environnement spectaculaire ! Sans parler des nombreux galops complètement grisants…

LE DESERT ENVOÛTANT DE WADI RUM, À LA BELLE ÉTOILE

Au 6ème jour de notre périple, nous arrivons aux portes du désert de Wadi Rum. Il nous aura fallu parcourir plus de 60 km (soit 2 jours) en passant par la très ancienne route de l’encens pour enfin apercevoir les montagnes du Wadi Rum se dresser au loin. Nous passerons près de 3 jours à chevaucher seuls ou presque, au beau milieu du désert. Sur notre route, nous avons croisé quelques bédouins qui nous ont gentiment offert leur hospitalité, le temps d’un déjeuner ou d’un thé à l’ombre de leurs tentes. Cela aura été également l’occasion de faire un tour à dos de dromadaire, avec quelques fous rire à la montée et/ou à la descente !

Classé lui aussi au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ce désert pas comme les autres offre de multiples visages. Le Wadi Rum est sculpté depuis des millénaires par l’érosion du temps, formant ainsi de nombreux canyons, arches naturelles ou falaises. On peut également y retrouver des inscriptions talmudiques qui ornent les murs de grès depuis plus de 4 000 ans et témoignent de plus de 120 siècles d’occupation humaine !


Sur le plan géologique, le Wadi Rum est une vallée creusée par l’érosion d’un cours d’eau dans les rochers de grès et de granit. Parfois de sable, parfois de roche, ses couleurs vont du jaune ocre au rouge feu, rendant les paysages absolument fascinants. Il a d’ailleurs été le décor de nombreux films tels quel Star Wars, Seul sur Mars de Riddley Schott, ou encore Lawrence d’Arabie.

Si la lumière est exceptionnelle en fin de journée et au coucher de soleil, les nuits ont quelque chose de magique. Le Wadi Rum est tellement loin de tout qu’il n’y a aucune pollution lumineuse. Je n’ai jamais vu un ciel étoilé si beau, si clair, avec autant d’étoiles filantes. Et quel silence ! S’en est même déstabilisant… Dormir dans le désert est une expérience absolument incontournable que je recommande à tous les amoureux de nature.

Au 6ème jour de notre randonnée, c’est à contre cœur que nous devons quitter le désert. Je réalise alors la chance inouïe d’avoir parcouru le Wadi Rum à cheval, en totale osmose avec la nature. Quelques jours supplémentaires n’auraient pas été de refus… Les galops interminables sur le sable ont rendu cette expérience du désert d’autant plus magique. La puissance du cheval sous moi lancé au grand galop, en plein milieu de ce désert my(s)thique… Devant moi : rien ni personne, juste les montagnes se dressant au loin. J’avais l’impression d’être seule au monde, c’est une sensation de liberté absolue que je n’ai jamais ressenti jusqu’à maintenant et que je n’oublierai jamais. J’en ai encore des frissons en écrivant ces lignes.

C’est donc avec une grande émotion que je dis au revoir à Hashem et ses acolytes. Ils auront été des guides extraordinaires, des chefs cuistos épatants et de merveilleux compagnons de voyage.

ESCALE À LA MER ROUGE – AQABA

Après ces adieux nous avons filé vers Aqaba, une station balnéaire tranquille au bord de la Mer Rouge. L’après-midi était libre et en tant que passionnée de plongée, je n’envisageais pas de repartir de Jordanie sans avoir découvert les merveilles sous-marine de la Mer Rouge. Ma GoPro étant malencontreusement restée à l’hôtel ce jour là, je n’ai pas pu prendre de photos mais croyez moi, la faune et la flore foisonnent déjà à seulement quelques mètres de profondeur ! Murènes, poissons lion, balistes, poissons clown… Il y a de quoi vous mettre des étoiles plein les yeux ! Les couleurs vives et chatoyantes des coraux sont encore bien présentes, ce qui est devenu assez rare pour être souligné. Si vous n’êtes pas expérimenté, un simple baptême à quelques mètres de profondeur suffira à vous émerveiller !

En fin de journée, j’ai profité de la fraîcheur du soir pour découvrir la ville et pour acheter quelques épices au souk. Je voulais absolument ramener du zaatar à la maison, j’adore ça… C’est un mélange délicieusement parfumé à base de thym, de sumac et de graines de sésame, agrémenté parfois de cumin ou encore d’origan. Un délice sur une salade, une viande grillée ou tout simplement sur un morceau de pain avec un peu d’huile d’olive ! J’en ai rapporté quelques sachets pour des amis, c’est une super idée de cadeau à offrir (et facile à caler dans la valise).

DETOUR PAR LA MER MORTE JUSQU’À MADABA

Le séjour touche à sa fin… Avant de reprendre l’avion depuis Madaba direction Paris, nous sommes remontés depuis Aqaba par la jolie route du Wadi Araba et avons fait un stop à la Mer Morte. Déjeuner et détente au programme !
La Mer Morte est un incontournable si vous voyagez en Jordanie ou en Israël. Avec une surface située à environ -400m sous le niveau de la mer, c’est le point le plus bas de la terre. Elle est célèbre pour sa très forte teneur en sel (près de 10 fois plus que la mer habituellement !) qui vous permet de « flotter » littéralement à la surface. Sa boue noire riche en minéraux est également mondialement réputée dans l’univers de la cosmétique pour ses bienfaits sur la peau. Impossible de résister, me voilà badigeonnée de la tête aux pieds… Après une quinzaine de minutes et un bon rinçage, ma peau est devenue ultra douce, un vrai bonheur !

Petits conseils :

  • Évitez de vous raser la veille mesdames et messieurs, autrement vous risquez de vous en souvenir… La concentration de sel dans l’eau est telle qu’à la moindre petite coupure ou irritation, ça piiiiiique !
  • Gardez votre joli maillot de bain pour une autre occasion, il n’aura pas très fière allure après un bon bain de boue.

C’est avec beaucoup de regrets que je quitte la Jordanie au bout de ces 10 jours intenses. Pétra et la beauté du désert comptent parmi mes plus belles expériences de voyage. C’était une expérience authentique et fascinante, que je recommande à tous !


QUELLE ORGANISATION POUR UNE RANDONNÉE À CHEVAL DANS LE DESERT DE WADI RUM ?

Quelle organisation sur place ?

Tout la randonnée est très bien orchestrée. Nous étions un groupe de 5 cavaliers et nous avons été accompagnés par 3 personnes formidables durant tout le séjour. D’abord Hashem, notre guide à cheval avec qui nous avons passé le plus de temps. Puis Mohamed et Husein, qui se sont occupés de toute l’intendance. Chaque midi et chaque soir, ils nous retrouvaient avec leur 4X4 au beau milieu de nulle part. Nous pouvions ainsi leur laisser nos gros sacs de voyage et ne prendre avec nous que l’essentiel pour la journée.

Généralement, ils avaient déjà pris le temps de monter le campement avant notre arrivée. Ce sont eux aussi qui s’occupaient de nous préparer à manger des spécialités locales, et quels chefs !!!
Le matin au petit déjeuner, je me régalais de pitas avec un peu d’huile d’olive et de zaatar. Le midi et le soir, nous faisions souvent des grillades, accompagnées de légumes ou de riz. Ils nous préparaient également des plats typiques jordaniens comme le moutabal (caviar d’aubergine), le maklouba, ou encore le mansaf, le plat national jordanien à base d’agneau et de riz accompagné d’une sauce au yaourt et aux pignons.
Chaque plat était préparé sous nos yeux avec des ingrédients frais qu’ils allaient chercher tous les jours au village le plus proche. Tout était absolument délicieux…

L’hébergement

En ville, près de Pétra ou à Aqaba, nous avons logé dans des hôtels très corrects prévus par l’agence.

Pendant la randonnée à cheval, nous avons campé chaque soir dans un lieu différent. Nous avions deux options : en tente ou à la belle étoile. Je n’ai pas réfléchi un quart de seconde, j’ai préféré la deuxième option et je vous conseille vivement de faire de même. Dormir à la belle étoile dans le désert est vraiment magique.
Nous étions installés sur des petits matelas posés sur de grandes paillasses. C’est simple et c’est roots, mais c’était absolument parfait !

Pour ce qui est de la douche, des tentes de douche sont prévues. Et on pouvait même choisir la température de l’eau :). Chaque soir avant le dîner, Mohamed faisait chauffer de l’eau sur le feu dans une grand marmite qu’il nous mettait ensuite à disposition.

Et pour les toilettes ? Oui oui, je sais que certains se posent la question… Et bien c’est simple, vous trouvez un petit coin tranquille derrière un rocher pour vous abriter des regards, vous emportez quelques mouchoirs et hop ! vous n’avez plus qu’à les brûler avec votre briquet une fois utilisés pour effacer vos traces ;). Pratique non ? Et écolo en plus…

Comment sont choisis les chevaux ?

Dès notre arrivée à Pétra, Hashem notre guide à cheval est venu nous rencontrer à l’hôtel pour faire le point sur le niveau et les attentes de chacun. À chaque cavalier sera attribué un cheval pour l’ensemble du séjour. Les autres cavaliers préfèreront des chevaux plutôt calmes et dociles. Pour ma part, je n’ai jamais cessé de monter à cheval depuis mes 5 ans, j’aime la vitesse et les chevaux au sang chaud, mais je n’ai pas non plus envie de faire du « tape-cul » pendant 6 jours… Il sourit. Effectivement il avait pile poil ce qu’il fallait ! Il nous expliquera également comment se déroulera la randonnée, les règles de sécurité etc.

Nous montions en moyenne 6h par jour. La chaleur peut être difficilement supportable en plein mois d’aout, pour nous comme pour les chevaux. Nous partions donc très tôt le matin puis nous faisions de longues pauses déjeuner afin d’éviter les heures les plus chaudes de la journée.

Ses chevaux sont des pur-sang arabes ou croisés anglo-arabes, au caractère vif et généreux. Ils ont du sang mais ils sont bien dressés, c’est un vrai bonheur ! Même mon cheval, le seul entier du groupe, était très respectueux bien qu’un peu grincheux.

Au niveau confort, l’équipement fait vraiment le job ! Les selles sont plutôt typées endurance ou rando et les tapis ont de grandes sacoches. Parfait pour ranger les bouteilles d’eau et emporter quelques affaires sur vous !

Quel niveau est recommandé pour randonner 6 jours à cheval ?

Nous avons parcouru en moyenne 30 à 40 km à cheval par jour soit environ 5 à 6 heures de randonnée par jour. J’imagine que le guide adapte les allures et la durée à cheval selon le niveau de chacun, mais nous avions par chance un niveau assez homogène entre les cavaliers (galops 5 à 7). En dehors des zones très rocheuses, le terrain est particulièrement favorable aux allures vives. Les grands galops dans le désert sont parmi mes expériences les plus mémorables des cavalière !

De par la nature des chevaux la longue de la randonnée et la mixité des terrains, je dirais donc que cet itinéraire en particulier nécessite d’être un cavalier confirmé, très l’aise à cheval et ayant l’habitude de monter régulièrement.

Il existe très certainement des parcours plus tranquilles et moins long, adapté aux débutant ou aux cavaliers moins expérimentés. N’hésitez pas à contacter Hashem pour connaître les différentes options ! Vous pouvez m’envoyer un mail afin de récupérer ses coordonnées.

L’équipement

Idéalement, privilégiez un sac de voyage souple, type grand sac de randonnée, il sera beaucoup plus facile à transporter pendant le voyage. Les roulettes et le sable ne font pas bon ménage…

Pour monter à cheval 

  • Tee-shirts ou polos en coton (plus absorbant) ou en matière technique respirante. Je vous conseille de prendre une chemise légère manches longues – type lin – à mettre par dessus pour vous protéger du soleil
  • Boots & chaps ou mini-chaps, plutôt que des bottes à cause de la chaleur
  • Pantalons d’équitation confortables (éviter les sous-vêtements synthétiques)
  • Casque d’équitation
  • Chèche ou foulard léger pour vous protéger du sable si il y a du vent, ou lors des grands galops si vous êtes à la traine derrière 😉 Il y en a de très beaux sur place !

Vêtements & accessoires

  • Vêtements décontractés pour le soir
  • Chaussures aérées, légères confortables
  • Casquette ou chapeau
  • Crème solaire et lunettes de soleil indispensables
  • Stick à lèvres
  • Trousse de toilette & pharmacie. Pensez à prendre du savon bio pour vos douches en pleine nature
  • Serviette de toilette légère en microfibre
  • Lingettes rafraichissantes, idéales pour faire un brin de toilette le matin ou à la pause du midi
  • Sac de couchage chaud, les nuits peuvent être fraîches même en plein été

Bien sur, n’oubliez pas votre maillot de bain si vous passez par la mer morte !

Matériel 

  • Chargeur portable pour votre téléphone et/ou appareil photo, au cas où. Vous aurez accès chaque midi et chaque soir à l’électricité via le générateur branché au 4×4
  • Lampe de poche ou frontale, surtout pratique pour faire pipi la nuit…
  • Paquets de mouchoirs qui servira notamment de papier toilette et un briquet pour le brûler après utilisation
  • Gourdes si vous en avez pour éviter de transporter du plastique

L’eau est fournie à volonté

Tarif d’une randonnée à cheval de 10 jours en Jordanie

Le prix de la randonnée en tant que telle était de 2 435€, sachant que j’ai booké en very last minute en plein mois d’aout. À cela il a fallu ajouter les vols. Deux options m’on été proposées : l’une par vol direct et l’autre avec escale. Même si il était plus cher, j’ai préféré prendre le vol direct qui m’a coûté 265€. Enfin étant partie seule, j’ai payer un supplément de 160€ pour les quelques nuits passées en chambre individuelle à l’hôtel. À savoir que si il y avait eu un autre cavalier solo lors du voyage et que nous avions accepté de partager la chambre, ce montant m’aurait été remboursé.

Cela fait donc un total de 2 959€ pour 10 jours, dont 6 à cheval. Absolument tout était pris en charge (sauf alcool), de mon visa à l’entrée de Pétra. Je n’ai pas payé un centime supplémentaire sur place, si ce n’est les pourboires laissés à nos guides préférés.


INFOS PRATIQUES

Venir en Jordanie :

Il existe deux compagnies qui proposent des vols directs : Air France et la compagnie nationale Royal Jordanian. Il faudra seulement 4h40 de vol pour rejoindre Amman, la capitale. Les prix en direct sont assez chers, allant de 600€ en moyenne, jusqu’à parfois 1 000€ selon la période. En plein été et en last minute vous pourrez trouver des tarifs intéressants : j’ai payé 265€ l’aller-retour en direct avec Air Jordanian au mois d’aout.

Autrement, vous pourrez prendre des vols plus accessibles avec escale via Ethiad par exemple.

Quelles sont les formalités pour venir en Jordanie ?

Un passeport valide encore 6 mois après la date de retour est demandé. Un visa touristique est également obligatoire. Il coûte 40JOD et est valable 90 jours. Vous pouvez l’acheter en amont ou bien directement à l’aéroport.
La meilleure option consiste à acheter le Jordan pass, qui vous permettra de cumuler votre visa avec l’accès à 40 sites touristiques (dont Pétra évidemment) ainsi que le téléchargement de brochures explicatives. Son prix varie en fonction du nombre de jours que vous souhaitez visiter Pétra. Voici les différentes formules :

  • Jordan Wonderer – Pétra 1 jour – 70JOD
  • Jordan Explorer – Pétra 2 jours – 75JOD
  • Jordan Expert – Pétra 3 jours – 80JOD

Ce pass est valable uniquement si vous faites un séjour minimum de 3 nuits en Jordanie. Attention donc si vous venez d’Israel par exemple juste pour passer une nuit ou deux visiter Pétra et le Wadi Rum.

Rendez-vous sur leur site directement pour acheter le Jordan pass : ici

Quand partir en Jordanie ?

L’été en Jordanie peut perte très chaud, notamment dans le désert… J’y suis allée en aout et honnêtement c’était supportable et surtout il y a bien moins de touristes ! Mais si vous supportez un peu moins bien la chaleur, il est plus agréable d’y aller aux inter-saisons. Les mois de mars à mai, ainsi que septembre à novembre sont idéaux pour profiter d’un climat plus doux. Mais vous aurez forcément plus de monde sur place.

Même l’été, comme dans tout désert, l’amplitude thermique varie fortement entre le jour et la nuit. Prévoyez donc toujours une petite laine pour vous couvrir le soir et si vous campez dans le Wadi Rum, un duvet chaud.

En ce qui concerne l’hiver, il peut faire très froid (voire même neiger) entre décembre et février, surtout sur les plateaux. Donc à éviter !

Comment s’habiller en Jordanie ?

La Jordanie est un pays très ouvert d’esprit. En tant que femme, il n’y a pas particulièrement de contraintes, vous pourrez vous habiller comme vous le souhaitez en privé et dans les lieux occidentalisés (hôtels, restaurants, bars branchés etc.). Dans les lieux plus touristiques ou en ville, privilégiez une tenue sobre qui couvrira vos genoux et vos épaules. Personne ne vous fera la moindre remarque si vous êtes un peu trop « dénudée » mais autant éviter les regards appuyés.
La question ne s’est pas posé pour nous lors de la randonnée car nous étions en huit clos et les guides ont l’habitude.

Enfin, pensez à prendre des affaires chaudes si vous partez explorer le désert car il peut y faire froid la nuit !

Bon à savoir :

Monnaie : JOD – Dinard Jordanien
Décalage horaire : GMT +2h
Indicatif Téléphonique : +962
Types de prises :

Icone Prise Type C

Il existe plusieurs types de prises en Jordanie (C, D, F, G, J) et la majorité d’entre elles dont sur le modèle européen (Type C) en 220 V. Vos prises françaises n’auront donc aucun mal à fonctionner sur place, pas besoin d’adaptateur.

10 septembre 2019 0 comment
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MexiqueRoad Trip

Backpack au Mexique | Road trip de 2 semaines en solo dans le Yucatán

by Sarah 18 avril 2018

La péninsule du Yucatán regorge de trésors culturels et naturels. On y trouve à la fois des plages paradisiaques, d’authentiques villages coloniaux, les fameux cénotes – ce phénomène naturel de toute beauté que l’on retrouve partout dans la région… Par dessus tout, la région concentre une richesse de patrimoine culturel incroyable. Ses différents sites mayas sont très bien conservés et ils racontent à merveille l’histoire d’une civilisation passionnante. Cerise sur le gâteau, on y mange très bien ! Chose assez rare en Amérique centrale & latine pour être soulignée. Les tacos ont un goût comme nulle part ailleurs… C’est même un peu déroutant quand on est habitué aux tacos à la française !

Si vous cherchez un voyage simple à organiser, qui mélange à la fois culture, nature, détente et gastronomie, le Yucatán est un excellent choix.

Voici mon itinéraire (assez classique) pour un voyage en backpack de deux semaines en solo dans le Yucatán.
Comme souvent dans mes voyages en solo, je crapahute énormément et je préfère me faire plaisir sur les activités ou les restaurants, plutôt que sur l’hébergement. J’ai donc logé la plupart du temps en auberge de jeunesse. Mais vous pouvez aussi très bien faire ce voyage en version plus luxueuse. Ce ne sont pas les hôtels de rêve qui manquent !

Carte Itinéraire Mexique Yucatan

Itinéraire de 15 jours dans le Yucatán


  • JOUR 1 – Arrivée à Cancún
  • JOUR 2 à 4 – Holbox
  • JOUR 5 – Valladolid
  • JOUR 6 – De Chichén Itzá à Izamal
  • JOUR 7 – Mérida & ses cénotes Uxmal
  • JOUR 8 – La cité d’Uxmal
  • JOUR 9 – La cité de Calakmul
  • JOUR 10 & 11 – Bacalar
  • JOUR 12 à 15 – Tulum & ses environs
  • JOUR 16 – Isla Mujeres puis retour


JOUR 1. ARRIVÉE À CANCÚN

Cancún ou le paradis des américains, très peu pour moi !
Je suis arrivée en début de soirée à l’aéroport de Cancún et il n’était pas question de rester plus longtemps dans les parages. Moins d’une heure après avoir récupéré ma voiture de location, me voilà à Playa del Carmen pour y passer ma première nuit. Cette ville n’était pas non plus dans mes projets, mais elle m’est apparue comme un bon compromis pour ne pas faire trop de route après de longues heures de vol, me réveiller au bord de l’eau (enfin !) et être d’attaque pour démarrer mon périple dès le lendemain matin.
J’avais prévu de commencer la boucle par la côte pour finir mes derniers jours sur l’île d’Holbox, mais la météo en a décidé autrement. J’ai donc tout inversé et fait la boucle en sens inverse, en commençant par l’île puis par les terres.

JOURS 2 – 4. HOLBOX, L’ÎLE TRANQUILLE

Finalement, Holbox (prononcer Holboche) était une bonne option pour démarrer mon séjour en douceur. Cette île paisible au nord de la péninsule est encore relativement préservée du tourisme, mais elle n’en est pas moins animée. Ses murs colorés, son street art omniprésent, ses hamacs au bord de l’eau et bien sûr ses belles plages au sable fin lui donnent un petit côté bohème chic très agréable. Ici, pas de routes goudronnées, les gens se baladent essentiellement à pied, en vélo ou en voiturette de golf.

Dans le petit village d’Holbox, nombre de restaurants, guinguettes locales, cafés à ciel ouvert ou petites boutiques tendance s’enchainent. Malgré le développement des infrastructures, l’île est très axée « éco-responsable » et a su préserver son authenticité.

Que faire à Holbox ?

Voici quelques idées pour visiter l’île :

  • Flâner dans les ruelles colorées du village
  • Farniente sur la plage à Punta Coco ou Punta Mosquitos
  • Découvrir l’île en vélo
  • Observer les plages s’éclairer de plancton phosphorescent en pleine nuit (de mars à novembre)
  • Nager avec les requins baleine

Il existe aussi bien sûr toutes sortes d’activités nautiques. Mon gros regret est d’être passée à côté de la saison des requins baleine. La saison s’étend de mai à novembre, avec un pic au mois de juillet. Janvier n’était donc pas du tout dans les clous, mais cela me donnera une très bonne occasion de revenir, car c’est une expérience que je rêve de faire depuis longtemps.

Holbox a été un vrai coup de cœur pour moi. Vous l’aurez compris, il règne une super énergie sur l’île ! Si vous voulez profiter de la douceur de vivre d’Holbox, je vous conseillerais d’y passer au moins une ou deux nuits.

Comment se rendre à Holbox ?

On y accède par bateau depuis le port de Chiquilá en moins de 30 minutes. Nul besoin de réserver en amont, des bateaux partent toutes les demi-heures et il y a toujours de la place. Selon votre timing, pensez à vérifier les plages horaires car il n’y a pas de traversée de nuit. Vous pourrez acheter votre ticket à votre arrivée au port, dans un petit kiosque sur les quais.
Coût de la traversée : 150 pesos / pers. (environ 7€)

Temps de trajet jusqu’à Chiquilá depuis :

  • Playa Del Carmen : 1h45
  • Cancún : 2h
  • Tulum : 2h30

Si vous n’avez pas de voiture, la compagnie de bus ADO vous y emmène depuis les villes principales.

Où se stationner à Chiquilá ?
Nul besoin de prendre votre voiture sur l’île, il faudra la garer à votre arrivée au port. Vous n’aurez que l’embarras du choix pour trouver un parking ! Un grand nombre de parcs de stationnements s’enchaînent le long de la rue principale qui mène au port. Ils sont relativement sûrs car ils sont tous surveillés. Dans le doute quand je laisse ma voiture de location plusieurs jours quelque part, je ne laisse bien sûr rien de visible et je fais surtout des photos. Mais personnellement je n’ai eu aucun problème à Chiquilá !
Comptez entre 100 – 120 pesos / jour, soit environ 5€.

Comment se déplacer à Holbox ?

Il n’y a presque pas de voitures à Holbox, et c’est bien agréable ! L’île fait moins de 42km de long, le mieux est donc de se balader à pied et en vélo. Pour les plus paresseux, il existe aussi des petites voiturettes de golf, mais bonjour pollution sonore et la pollution tout court…

Où dormir à Holbox ?

Les prix ne sont pas donnés par rapport au reste du Mexique, mais vous aurez de tout à Holbox, de la guesthouse de rêve les pieds dans l’eau, aux dortoirs de l’auberge de jeunesse, en passant par le hamac. En revanche, pensez à réserver en amont !
J’ai logé à la Casa Daniela pour environ 30€ la nuit. C’est une auberge simple et nickel à deux pas du port.

Mes bonnes adresses pour manger / prendre un verre à Holbox ?

  • TacoQueto : petite guinguette qui propose de délicieux tacos, à un prix raisonnable
  • La Chingida : pour ses fameux tacos de poisson
  • Las Panchas : resto typique, produits frais, délicieux ceviche de crevettes !
  • Naranjas ou Painapol pour le petit-déjeuner (même déjeuner!), avec de bons fruits frais
  • Le Combi Holbox : super ambiance pour prendre un verre, surtout si vous aimez danser la salsa sur de la musique live !

Last but not least :

  • Il y a des parties marécageuses sur l’île, alors n’oubliez surtout pas votre spray anti-moustique sur l’île !
  • Pensez à retirer de l’argent avant de vous rendre sur l’île. Sur place, les taux sont très élevés et il y a souvent des problèmes avec les distributeurs.

JOUR 5. LE CHARME DE VALLADOLID ET SES CÉNOTES

À Valladolid comme dans beaucoup de villes coloniales d’Amérique latine, on retrouve sur la place du village une belle cathédrale qui surplombe un parc arboré avec une fontaine. J’ai adoré le charme de cette ville à taille humaine, avec ses ruelles pavées et ses couleurs vives.
La ville est bien située au nord est de la péninsule, l’idéal est d’y passer une journée. C’est une étape parfaite avant d’aller visiter Chichén Itzá, sans se retrouver au beau milieu d’une foule de touristes.

Quelques incontournables de la ville :

  • La place centrale avec l’Église San Servacio qui donne sur le parc Francisco Canton Rosado
  • Convento San Bernadito de Siena
  • Faire un tour au marché municipal Donato Bates
  • Passer par la calzada de los Frailes (ou calle 41A), une jolie rue bordée de maisons aux couleurs vives
  • Se rafraîchir à la Cenote Zací, en plein centre ville
  • Aller jeter un œil à la superbe fontaine de La Casona

Après une belle matinée à me balader et un bon déjeuner, j’avais très envie d’enfin découvrir ces fameuses « cénotes ». Je voulais éviter les cenotes trop fréquentées comme celle de Zací, alors j’ai suivi les conseils de mon hôtel et suis partie plus loin, à une dizaine de minutes de route de la ville.

Cénote Oxman

À une quinzaine de minutes de route du centre ville, le cenote est situé dans le terrain privé de l’hacienda San Lorenzo Oxman. C’est un très bel endroit, au calme et il n’y avait presque personne (nous n’étions que 3) ! Je ne l’ai pas fait, mais il est également possible de déjeuner sur place ou de profiter des infrastructures de l’hacienda si vous le souhaitez.

Un long escalier en pierre vous permet de vous engouffrer dans ce trou béant. Une fois en bas de la grotte, levez les yeux, une belle lumière perce par le cratère juste au dessus de l’eau d’un bleu éclatant. En bordure, les racines d’arbres centenaires descendent du sommet en longeant les parois dentelées, des lianes tortueuses tombent à pic dans l’eau transparente… C’est impressionnant ! Et tout simplement magnifique.
Droit d’entrée : $70 MNX

Mais d’ailleurs, qu’est ce qu’un cénote ?
La péninsule du Yucatán est traversée par un immense réseau de rivières sousterraines car le sol calcaire y est très poreux. Les cénotes se forment lorsque le plafond de ces réseaux s’effondre. Il se crée alors des sortes des bassins d’eau turquoise ou verte translucide au fond de cavernes plus ou moins profondes. L’eau y est froide, car elle provient de réserves souterraines mais elle est claire et limpide.
Ces formations sont uniques au monde et sont particulièrement répandues dans la péninsule.

Où dormir à Valladolid ?

Quinta Marciala Hotel Boutique : super accueil, tout près du centre-ville
Tarif : 21€ la nuit

Où manger à Valladolid ?

El Mesón del Marqués : Très beau cadre colonial pour déjeuner ou dîner autour du patio.

Yerbabuena del Sisal : Sympa pour boire un jus de fruits frais ou petit-déjeuner une cuisine healthy.

IX CAT IK Mayan Cuisine : Pour une délicieuse cuisine locale.

Accéder à Valladolid :

Il faudra environ 2h pour arriver à Valladolid que vous veniez de Chiquilá, Cancún ou Playa del Carmen.

JOUR 6. DE CHICHÉN ITZÁ À IZAMAL

Chichén Itzá, l’une des 7 nouvelles merveilles du monde

Réveil aux aurores pour arriver dans les premiers sur le site et ainsi éviter la foule. Il faut compter 45 min de route environ depuis Valladolid.

Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, Chichén Itzá est le site maya le plus connu au monde. Sa localisation stratégique entre deux cénotes serait à l’origine de son nom qui signifie « au bord du puits des Itzáes » en maya. Les Mayas et les Toltèques ont laissé sur les pierres l’empreinte de leur vision du monde et de l’univers. C’est un réel chef d’œuvre d’architecture qui témoigne d’une ingéniosité folle par la grandeur des bâtiments, la précision des décors sculptés, leur raffinement des jusque dans les moindres détails. Rien n’est laissé au hasard, pas même le positionnement du soleil. Au centre se trouve l’une des ruines les plus remarquables du site : la pyramide de Kukulcán. Lors des équinoxes d’automne et de printemps, un jeu d’ombre évoque l’ondulation du corps d’un serpent le long des marches du grand escalier nord…

Infos pratiques

Horaires : Tous les jours de 8h à 17h, mais l’accès ferme dès 16h
Prix : $533 MXN

Combien de temps prévoir ?
Cela dépendra de vous, mais prévoyez au maximum 2h-3h car le site est très étendu.

Quel est le meilleur moment pour visiter Chichén Itzá ?
Chichén Itzá est sans doute le plus célèbre des sites maya, mais aussi le plus accessible depuis les grandes villes touristiques. Si vous voulez explorer le site plus tranquillement et éviter le côté Disney Land, je vous conseille de partir tôt le matin pour arriver un peu avant l’ouverture – soit vers 7h45 – et prendre des billets coupe-file. Cela vous permettra de gagner du temps sur les cars de touristes qui n’arrivent généralement qu’environ 2h après depuis Cancún ou Playa del Carmen, le temps de venir.

Faut il impérativement visiter Chichen Itza ? Les avis diffèrent…
Alors oui, tout cela manque un peu d’authenticité notamment à cause de la foule et de la multitude de stands de souvenirs éparpillés un peu partout sur le site. Mais personnellement, je dirais qu’il en vaut la peine car le site est tout de même impressionnant, les ruines sont plutôt bien conservées et c’était une bonne introduction à l’empire maya. J’ai d’ailleurs regretté de ne pas avoir pris un guide, car il y un histoire incroyable derrière chacune des 26 ruines et c’est dommage de passer à côté. J’avoue que j’ai laissé traîné mes oreilles près de quelques groupes histoire d’apprendre quelques informations sur l’architecture, la construction, les rituels maya etc…
Pour avoir visité deux sites plus sauvages et bien moins touristiques par la suite, je suis contente d’avoir visité celui ci en premier. J’aurais sûrement été un peu déçue en le découvrant après ceux d’Uxmal ou Calakmul.

Où loger ?
Il est possible de loger sur place, mais selon votre itinéraire, préférez plutôt des villes comme Izamal, Valladolid ou Mérida comme point de chute, cela vous permettra de combien à la fois visite de la ville et visite du site archéologique.

Accéder à Chichén Itzá depuis :

  • Valladolid : 40 min
  • Tulum : 2h
  • Cancún, Playa del Carmen ou Mérida : environ 2h30

Où se stationner ?
Je suis tombée par hasard sur le parking de l’hôtel Mayaland, je ne sais pas si ça fonctionne à tous les coups, mais personne ne m’a rien demandé à l’entrée et je n’ai du coup rien payé… N’ayez pas peur de traverser l’hôtel, tout au bout il y a un accès direct à l’entrée du site avec un guichet.

Izamal, la ville jaune

Izamal a été un vrai coup de cœur. Même si il a fait plutôt gris le jour où j’y étais, les couleurs jaune/ocre illuminent la ville et lui donne un charme très particulier. La ville est toute petite et très paisible, c’est agréable d’y passer une bonne demi journée et même d’y passer une nuit.

Que faire une demi-journée à Izamal ?

  • Admirer le majestueux couvent de San Antonio de Padua
  • Flâner dans les ruelles à la recherche d’artisanat local
  • Observer Izamal depuis les hauteurs des pyramides mayas Kinich Kak-Mo et Itzamatul (en pleine ville)
  • Faire un tour au marché municipal
  • Écouter les milliers d’oiseaux nichés dans les arbres de la place centrale gazouiller dans un joyeux brouhaha à la tombée du jour (impressionnant !)

Où dormir à Izamal ?

Hotel Hacienda Izamal : légèrement à l’écart du centre, hôtel très agréable avec piscine, accueil au top.
Tarif : 24€ la nuit

Où manger à Izamal ?

Kinich el Sabor : Une succulente cuisine locale servie dans un joli patio. LA référence d’Izamal.

Accéder à Izamal depuis :

  • Chichén Itzá : 1h
  • Valladolid : 1h30
  • Mérida :1h

JOUR 7. MÉRIDA & SES CÉNOTES

Mérida, la ville blanche

Mérida est une grande ville, très animée et assez bruyante en comparaison avec mes deux précédents stops : Izamal et Valladolid. Malheureusement il a beaucoup plu ce jour là, je n’ai donc surement pas apprécié la ville comme il se doit, mais Mérida ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Je me suis surtout baladée autour de la belle Plaza Grande, fait un tour vers el parque Santa Lucia et le Paseo de Montejo dans le quartier chic de la ville, où l’on peut observer de beaux exemples d’architecture. En revanche, moi qui suis passionnée de danses latines, j’ai adoré l’animation en soirée car il y a de nombreux bars où l’on peut danser la salsa !
Mon passage à Mérida était surtout l’occasion de profiter de quelques cénotes alentours et de continuer mon chemin vers le site archéologique d’Uxmal.

Où dormir à Mérida ?

Casa XunanKab : une bonne adresse, simple et cosy près du centre ville historique.
Tarif : 17€ la nuit

Si vous soulez vous faire plaisir sur l’hébergement, il paraît que l’hôtel Hacienda Mérida VIP est une très belle adresse.

Où manger à Mérida ?

La Chaya Maya: Dans une ancienne maison de maître, une cuisine typique du Yucatán adorée aussi bien des locaux que des touristes.

Pistache : bonne pâtisserie / boulangerie au fond d’une jolie courette, parfait pour un petit-déjeuner ou emporter de bonnes choses à grignoter pour la route.

Bengala Kaffeehaus : pour une pause café.

Où boire un verre et danser à Mérida ?

La Negrita : super pour boire un verre et danser sur fond de musique live. J’ai adoré !
Il paraît que Pipiripau est très sympa également, mais je n’ai pas testé.

Accéder à Mérida depuis :

  • Izamal :1h
  • Chichén Itzá : 1h30
  • Valladolid : 1h50

Les cénotes autour de Mérida

Cénote Noh Mozon

Sur la route en venant d’Izamal, un petite heure avant d’arriver à Mérida, je me suis arrêtée en chemin à cette cénote perdue au milieu de nulle part. L’accès se mérite, il faut rouler une petite demi-heure sur piste, mais le spectacle est magnifique et surtout il n’y a personne.
Tarif : $40 MNX

Cénote X-Batun

Nouvelle halte entre Mérida et Uxmal. Près du village de San Antonio de Mulix, cette cénote à ciel ouvert avec ses eaux claires et ses nénuphars est l’un de mes coups de coeur du voyage.
Tarif : $50 MNX

JOUR 8. LA CITÉ D’UXMAL

La matinée sera dédiée à la découverte du site archéologique d’Uxmal avant d’emprunter plus tard dans la journée la longue route menant jusqu’au site de Calakmul.

Construit entre 700 et 1000, Uxmal est un joyau de l’architecture maya entouré par la jungle. Ses édifices disposés en fonction de données astronomiques sont vraiment spectaculaires et il est même encore possible de grimper sur certains d’entre eux. La vue depuis le Palais du Gouverneur offre un panorama magique sur l’ensemble du site… Des iguanes vous accompagneront tout au long de votre visite ! Qui plus est, le site est moins connu que son voisin Chichén Itzá et il est donc bien moins touristique.

C’est donc pour moi un incontournable si vous souhaitez découvrir les trésors de la culture maya lors de votre séjour dans le Yucatán.

Infos pratiques

Horaires : Tous les jours de 8h à 17h
Prix : $234 MXN

Combien de temps prévoir ? Compter environ 2h pour prendre le temps de visiter le site.

Quel est le meilleur moment pour visiter Uxmal ?
Même si ce site est moins touristique que Chichén Itzá, prévoyez également de faire votre visite le matin dès l’ouverture si vous voulez éviter le monde.

Où loger ? L’idéal est de loger à Mérida pour visiter Uxmal, c’est la grande ville la plus proche. Vous pouvez également loger sur place, j’ai lu que l’Hacienda Uxmal Plantation & Museum était un bon de chute, juste à côté de l’entrée du site.

Accéder à Uxmal :
Depuis Mérida : 1h15 min de route
Stationnement sur place : $80 MNX.
Si vous n’avez pas de voiture, des bus réguliers au départ de Mérida (terminal TAME) vous emmènent sur le site. Vous pouvez également choisir de faire une excursion organisée depuis les grandes villes.

JOUR 9. CALAKMUL

Calakmul est de loin le site que j’ai préféré dans le Yucatán ! Il m’a laissé littéralement bouche bée…

Au cœur de la plus grande réserve tropicale du Mexique, Calakmul est un site unique littéralement entouré par la jungle. Seulement une petite vingtaine d’édifices ont été nettoyés, les autres sont parfois enlacés par les racines d’arbres millénaires qui ont poussé directement dans les pierres, on ne sait trop comment.
J’ai eu la chance inouïe de visiter le site seule. Arrivée tout juste à l’ouverture, aucune voiture sur le parking, le gardien du site n’était même pas encore là. À son arrivée quelques minutes plus tard, il s’est presque étonné de trouver quelqu’un ici si tôt ! Je n’ai donc croisé absolument personne pendant ma visite. C’est une expérience unique dont je me souviendrai longtemps…

Infos pratiques

Horaires : Tous les jours de 8h à 17h
Prix : $70 MXN

Combien de temps prévoir ? Il y a 3 itinéraires possibles pour visiter le site: un court (2h), un moyen (3h) et un long (4-5h). Quitte à faire toute cette route pour venir, j’ai choisi la 3è option.
Pensez donc à apporter de l’eau et quelques petites choses à grignoter car il n’y a presque rien sur place.

Quel est le meilleur moment pour visiter Calakmul ?
Si il y a bien un site où vous n’êtes pas obligés d’arriver tôt le matin, c’est bien celui ci ! Essayez simplement d’éviter les heures les plus chaudes entre midi et 14h.

Où loger ?
Le site de Calakmul est perdu au beau milieu de nulle part et il vous faudra faire de la route quoi qu’il arrive pour y accéder. J’ai logé à Xpujil aux Cabanas chaac calakmul (13€ la nuit) situé environ à 120km du l’entrée du site. C’est simple efficace et sans prétention, juste ce qu’il faut pour une nuit.
Non loin de Xpujil, vous pouvez également loger à Chicanná.

Accéder à Xpujil depuis :
Le site d’Uxmal : 4h15 min de route
Mérida : 5h20

Comment accéder au site de Calakmul ?
L’accès au site de Calakmul se mérite… Et tant mieux, car cela décourage beaucoup de touristes !
Depuis Xpujil, suivez la route 186 jusqu’à Conhuas (35 min de route) puis bifurquez à gauche, l’entrée de Calakmul est indiquée. Ici, vous aurez un premier barrage où il faudra payer une éco taxe de $60 MNX. A partir de là, compter 1h30 environ jusqu’à l’entrée du site. Au début, la route est encore facilement praticable pendant quelques kilomètres, puis vous passerez sur des chemins de terre assez cahoteux qui traversent la jungle. Sur cette dernière portion, vous ne pourrez pas rouler à plus de 30km/h, mais le cadre est exceptionnel ! Je me suis arrêtée plusieurs fois en chemin pour observer la faune.
En tout et pour tout, il vous faudra donc environ 2h de route depuis Xpujil (160km) pour arriver au parking de l’entrée du site. La route est longue, alors dans le doute, pensez à faire le plein d’essence avant de partir !

JOUR 10-11. BACALAR, la lagune aux 7 nuances de bleu

Après les longs trajets de Calakmul, quel bonheur de faire une pause à Bacalar. La ville est encore relativement préservée du tourisme et elle respire la tranquillité ! On vient à Bacalar pour de détendre et chiller au bord d’une eau turquoise sublime… Le petit centre ville est très sympa et vous aurez le choix parmi de nombreux bars et restaurants avec des vues magnifiques sur la lagune. En solo, une nuit m’a suffit, mais si vous venez en amoureux je pense que ça vaut le coup de se poser une nuit de plus pour profiter de ce cadre paradisiaque.

Où dormir à Bacalar ?

Zazil Hostel : Auberge bien située, accès direct à la lagune de Bacalar, bon accueil.
Tarif : 20€ / nuit

Où manger ou boire un verre à Bacalar ?

La playita : superbe déco avec ses tables en bois sous une végétation tropicale, les pieds dans l’eau. On y mange bien et l’endroit est parfait également pour boire un verre au coucher de soleil.

Mango y Chile : pour un dîner 100% végétarien et healthy, avec vue sur la lagune. Le burger falafel est un régal ! Ils font aussi de délicieux smoothies.

La Piña : pour un copieux petit-déjeuner, dans une petite cour arborée. Cadre très convivial et très bon rapport qualité prix.

Los Aluxes : pour boire un verre en fin de journée et profiter de sa balançoire au dessus de l’eau.

La Cantina : si vous voulez danser la salsa sur de la musique live !

Accéder à Bacalar depuis :

  • Xpujil : 1h30
  • Tulum : 2h20

JOURS 12 – 15. TULUM & SES ALENTOURS

Avec sa nature sauvage, ses plages paradisiaques, ses ruines maya, ses cénotes et son ambiance nocturne, Tulum a quelque chose d’unique… C’est une destination « Slow Life » par excellence ! Mais les amateurs de fiesta ne seront pas en reste.

C’est l’endroit que j’ai préféré sur la Riviera Maya. J’y ai passé près de 5 jours car j’en ai profité pour valider mon examen de plongée sur place, mais 3 jours me paraissent déjà pas mal pour profiter au mieux de ce que la ville a à offrir.

Retrouvez tous mes conseils pour visiter Tulum dans mon article dédié : 3 jours à Tulum, les incontournables.

Où dormir à Tulum pour pas cher ?

Hostal Chalupa : Auberge très propre, confortable et bien située dans le Pueblo, avec un petit rooftop sympa pour se poser le soir. Accueil adorable.
Tarif : 11,5€ / nuit

Où plonger / passer son PADI dans un cénote à Tulum ?

Tulum Diving & Travel : centre très sérieux et professionnel. J’ai plongé avec Victor, qui parle bien le français (ça aide !). Il a été adorable et très pédagogue, j’ai passé un super moment. Vous pouvez y aller les yeux fermés !

Accéder à Tulum depuis :

  • Bacalar : 2h20
  • Playa Del Carmen : 50 min
  • Cancún : 1h45
  • Valladolid : 1h30

JOUR 16. ISLA MUJERES Y HASTA LUEGO MÉXICO !

Située à moins de 30 min en bateau de Cancún, Isla Mujeres m’a paru être une bonne option pour profiter d’une dernière baignade avant de prendre mon vol retour le soir même. J’ai fait l’aller retour le jour même, c’est largement faisable.

Rien que l’ambiance sur le bateau en partant donne le ton : la population est très touristique, un chanteur habillé tout en cuir fredonne des airs de rock accompagné de sa guitare électrique… J’ai commencé par me balader un peu dans les rues colorées de la ville jusqu’au marché municipal. L’ambiance est assez sympa si on s’éloigne de la foule et des plages. Après un bon déjeuner au Mango Café (prix très correct), je me décide enfin à me diriger vers la mer. La plage de sable blanc est belle si on arrive à faire abstraction du monde et des yachts amarrés un peu partout…
Bref, c’était agréable de se baigner juste avant de reprendre l’avion mais je ne recommande pas particulièrement l’île qui manque beaucoup d’authenticité à mon goût.


J’ai moins aimé l’aspect très touristique de la région, même si j’ai trouvé quelques moyens de m’en échapper. Les mexicains son adorables, mais le long de la côte je trouve qu’ils ont légèrement tendance à vous prendre pour des américains et il n’est pas si évident de créer un lien « naturel » avec eux au delà de l’aspect commerçant. Je parle bien sur des personnes travaillant dans le tourisme (hôtels, restaurants etc.). J’ai rencontré beaucoup d’internationaux durant ce séjour, mais moins de mexicains.
En revanche, les côtés nature et culture présentes dans le Yucatán m’ont beaucoup plu. Si c’était à refaire, et avec une ou deux journées de plus, j’aurais été jusqu’à Rio Lagartos ou Celestún pour observer les flamands roses et faire un tour à la réserve de Sian Ka’an.

INFOS PRATIQUES

Venir au Mexique :
Vol aller/retour Paris-Cancún en direct via Air France pour 700€ en moyenne.
Temps de vol : 10h50

Formalités :
Si vous avez la nationalité française, nulle besoin d’un visa, seul un passeport en cours de validité jusqu’à la fin du séjour vous sera demandé. 
En revanche, si votre vol fait escale aux États-Unis, ne serait-ce que pour quelques heures, pensez à obtenir à minima 72h avant votre vol l’autorisation électronique d’ESTA. Il vous coûtera 14$ USD (en 2018) et devra être obligatoirement présenté, à partir du moment où vous touchez le sol américain.

Quand partir dans le Yucatán ?
Au Yucatán le climat est tropical. La meilleure période pour partir s’étend de novembre à avril car c’est la saison sèche. Le mois de mai sera sec également, mais il y fait très chaud, surtout dans les terres. La saison humide prend le relais entre juin et octobre. A éviter donc, surtout en septembre/octobre car c’est à ce moment là qu’arrivent les cyclones.

Se déplacer dans le Yucatán :
Il est très facile de se déplacer dans le Yucatán. L’orientation est simple et tout est très bien indiqué. Comme d’habitude, je me suis servie de l’application application maps.me et n’ai jamais rencontré aucun problème. Les routes sont globalement en très bon état, notamment le long de la côte et à moins de sortir des sentiers battus (comme à Calakmul), vous n’aurez aucun souci.

Sachez juste que c’est LE pays des dos d’âne. J’ai la fâcheuse manie de rouler vite, je peux vous dire que dès les premiers dos d’âne rencontrés, j’ai immédiatement levé le pied. Il y en a partout en ville mais aussi au beau milieu de nulle part même quand on ne s’y attend pas. A priori, ils servaient à éviter que les avions qui transportaient de la drogue ne puissent atterrir au milieu de nulle part dans la campagne. Cela vous donne une idée de la taille…

Je n’ai pas rencontré ce type de problème mais il arrive que la police soit corrompue et trouve un prétexte pour vous arrêter et vous faire payer une contravention (parfois à prix d’or). Dans ce cas, voici quelques petits conseils si vous pensez être dans votre bon droit :

  • prenez votre plus grand sourire et faites comme si vous ne parliez pas un mot d’anglais – encore moins l’espagnol
  • évitez de donner les originaux de vos papiers
  • faites leur comprendre que vous n’avez pas un sous sur vous en montrant votre porte monnaie vide

Si rien n’a fonctionné, dites que vous paierez au poste de police contre un reçu. En tout dernière recours, demandez leur leur nom et notez leur numéro de matricule, vous en avez tout à fait le droit. En général après tout ça, ils finissent par vous laisser partir !

Est-il facile de se stationner au Mexique ?
Oui, vous pourrez vous garer facilement partout, même dans les grandes villes. Les places de stationnement sont grandes et parfois il suffit juste de laisser sa voiture le long des trottoirs.

Bon à savoir : Si un jour, votre plaque d’immatriculation a disparu, pas de panique ! C’est le signe que vous deviez être en infraction de stationnement… Il vous faudra aller la chercher au commissariat et payer votre amende pour la récupérer. Et ça, c’est cadeau !
J’avoue que par acquis de conscience j’ai souvent vérifié, je n’avais pas envie de découvrir un truc pareil 150 bornes plus tard.

Où louer une voiture dans le Yucatán ?
Je vous conseille de louer directement votre voiture à l’aéroport de Cancún. Je suis passée par America Car Rental. L’agence est légèrement en dehors de l’aéroport, un agent vient vous chercher directement à votre terminal. Le service est top et l’agence pratique des tarifs raisonnables. La location pour les 15 jours m’a coûté 520€.

Loger dans le Yucatán
Plusieurs choix s’offrent à vous lors de votre itinéraire :

  • Les hôtels de luxe : un must si vous voyagez en amoureux et que vous avez du budget. Dans les terres, certaines hacienda me faisaient rêver… Sans parler de Tulum qui propose une offre d’hôtels de luxe délirante.
  • Les hôtels plus classiques : plus abordables que les hôtels de luxe. Vous en trouverez de toute sorte à des tarifs très abordables si vous voyagez à deux.
  • Les auberges de jeunesse : Voyageant seule et sachant que je n’allais pas passer beaucoup de temps à l’hôtel, c’est l’option que j’ai choisie au Mexique. Il y en a absolument partout à des prix très compétitifs. Les auberges de jeunesse en Amérique latine n’ont absolument rien à voir avec celles que l’on peut connaître en Europe. Elles sont très propres et confortables, certaines proposent même des chambres individuelles. Dans la grande majorité, la population est faite de backpackers de tous âges qui ont tous la même passion : voyager. L’ambiance est donc très sympa et il n’y a rien à craindre ! Vous trouverez des lits autour de 12€ la nuit.

Voyager seule dans le Yucatán, est-ce dangereux ?
Du tout ! Autant le Mexique peut être une destination insécure dans certaines régions comme autour de Sinaloa, Michoacán ou encore Tijuana, mais la péninsule du Yucatán est une zone très touristique et extrêmement bien sécurisée. C’était mon deuxième voyage solo et je ne me suis jamais sentie en insécurité nulle part, même dans les coins les plus reculés. Globalement vous n’aurez aucun problème à communiquer en anglais dans les zones touristiques. Pour les zones les plus reculées, c’est mieux si vous parlez espagnol mais si ce n’est pas le cas, les mexicains sont adorables et ils chercheront à vous aider quoi qu’il arrive.
Comme d’habitude, faites surtout attention à vos affaires de valeur et si vous voyagez en voiture évitez de laisser des choses trainer sur les sièges ou la plage arrière.

Peut on faire voler son drone au Mexique ?
Depuis fin 2018 il n’est plus possible de faire voler son drone au Mexique si vous n’êtes pas natif. Malheureusement je n’étais pas encore équipée à l’époque de mon drone…
Toutes les infos sur le site du gouvernement mexicain : ici.

BON À SAVOIR

Monnaie :  $ MNX – Peso mexicain
Décalage horaire : GMT -5h ou -6h selon la région
Indicatif Téléphonique : +52
Types de prises :

Icone Prise Type AIcone Prise Type B

Pensez donc à prendre un adaptateur avec vous.

18 avril 2018 0 comment
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