Jordanie | Pétra & le désert de Wadi Rum à cheval

by Sarah

La Jordanie est un pays haut en couleurs qui n’a cessé de m’éblouir chaque jour. C’est un pays de contrastes dont les multiples influences rendent l’histoire de ce pays riche et fascinante grâce aux nombreuses civilisations qui s’y sont succédé. Sa nature n’est pas en reste, qu’il s’agisse de la Mer Morte mais surtout des merveilleux paysages du désert de Wadi Rum, situé tout au sud.

J’avais déjà eu la chance de parcourir l’immensité des vallées de l’Orkhon en Mongolie à cheval. Ce voyage m’avait laissé des souvenirs impérissables, mais l’expérience au cœur du désert a quelque chose d’unique, un petit goût de sérénité et de liberté absolue. Je ne compte plus les nuits passées à observer le ciel illuminé par des centaines d’étoiles filantes, sans pouvoir fermer les yeux. Et puis Pétra, bien sur… L’un des sites légendaires que je brûlais de découvrir depuis si longtemps. La Jordanie m’a tout simplement émerveillée. Ce pays a quelque chose de mystérieux, presque mystique.

Habituellement, je fuis les séjours organisés pour voyager, préférant la liberté de découvrir chaque destination comme bon me semble, plutôt que d’être cantonnée à un programme bien précis. Mais une randonnée équestre en pleine nature ne s’improvise pas… Comme pour mon précédent voyage, j’ai choisi de passer par un spécialiste des voyages et des randonnées à cheval.

Je vous partage mon périple ainsi que quelques photos en espérant vous donner envie de découvrir ce merveilleux pays, que vous soyez cavalier ou non. Pour ceux que cela intéresse, je vous donnerai dans une seconde partie davantage d’informations sur l’organisation et les spécificités d’une randonnée à cheval dans le Wadi Rum.

Détails de notre Itinéraire

JOUR 1 : DÉPART POUR AMMAN ET MADABA

JOUR 2 : MADABA – PÉTRA À PIED

JOUR 3 : AL BEIDHA ET LITTLE PETRA À CHEVAL

JOUR 4 : PÉTRA À CHEVAL

JOUR 5 : RAJIF ET LA PLAINE DE THOGRA

JOUR 6 : THOGRA – WADI RUM

JOUR 7 & 8 : WADI RUM

JOUR 9 : AQABA – MER ROUGE

JOUR 10 : MER MORTE – MADABA ET VOL RETOUR

Les grandes étapes de mon séjour en Jordanie

J’arriverai en début de soirée à l’aéroport d’Amman où un guide prévu par l’agence est venu me chercher en voiture. Ce n’est que le lendemain matin au petit-déjeuner que j’ai fait la connaissance des 4 autres cavaliers du groupe : un couple de suédois adorables et deux copines savoyardes. Même si certains d’entre eux ne montent pas régulièrement ou ne sont pas montés depuis longtemps, nous avons tous un bon niveau à cheval ce qui est une bonne nouvelle pour l’harmonie du groupe !

De là, nous avons pris la route en direction de Pétra pour la première étape de notre séjour.

PÉTRA, LA MAJESTUEUSE CITÉ ROSE

VISITE DE PÉTRA À PIED

Nous avons passé trois jours à visiter Pétra et ses environs. La cité nabatéenne est bien plus grand que ce que j’imaginais !

Le premier jour a été dédié à la découverte du site de Pétra à pied. D’abord, nous avons commencé par la découverte de la façade emblématique de Pétra appelée « Khazneh« . La première claque du séjour… On a beau l’avoir vu mille fois en photos ou en reportage, mais avoir cette merveille sous les yeux est tout simplement exceptionnel. La finesse des détails sculptés à même la roche est à peine croyable. C’est d’une beauté saisissante, j’aurais pu passer des heures à admirer ce trésor d’architecture ! Nous avons ensuite déambulé tout l’après midi sur le site en passant par les tombeaux royaux, jusqu’aux 800 marches qui mènent au fameux « Deir« , perché en haut des montagnes. Ce magnifique monument serait un ancien monument funéraire devenu par la suite un monastère. La journée a été longue, nous sommes heureux de retrouver un peu de fraîcheur à l’hôtel le soir et de profiter d’un bon repas.

L’ATTRIBUTION DES CHEVAUX

Dès le lendemain, nous retrouvons Hashem, notre guide à cheval pour faire connaissance avec nos montures. La veille, il avait pris soin de venir nous rencontrer à l’hôtel pour faire le point sur le niveau et les attentes de chacun puis nous expliquer le déroulé de la randonnée.

Ses chevaux sont de superbes pur-sang arabes. Ils sont vifs, en pleine forme et très bien entretenus. C’est avec Blacky, un magnifique étalon noir, que je formerai équipe ! Il correspond e-xa-cte-ment à ce que j’attendais : il sait rester calme et se ménager quand il le faut, mais dès qu’il s’agit de s’activer, c’est de loin le plus rapide ! Blacky est un peu grincheux sur les bords et très espiègle mais c’est un amour. Il aura tout de même réussi à nous faire quelques frayeurs en s’échappant deux, trois fois pendant la rando haha ! Croyez moi, personne n’a envie de courir derrière un cheval en liberté en plein milieu du désert pour essayer de le rattraper… Heureusement, il ne se sera jamais trop éloigné de ses petits copains. On aura finalement beaucoup ri – après coup ! 🙂

PÉTRA À CHEVAL

Nous démarrons notre chevauchée par la découverte du Siq al-Barid (qui signifie canyon froid en arabe) aussi surnommé « Little Petra« . Il s’agit d’un ancien relais caravanier datant du 1er siècle de notre ère. Bien moins touristique que sa voisine et non dénué de charmes, le site offre un avant-goût des grandes cités Nabatéennes. Il vaut donc mieux visiter ces ruines avant de vous rendre sur le site de la majestueuse Pétra, 10 km plus loin.

Nous continuerons notre route en traversant la partie Romaine de Pétra à cheval, pour rejoindre en fin d’après-midi le pied du Djebel Haroun (aussi appelé la montagne d’Haroun) où le frère de Moïse fut enterré. Nous y installerons notre campement pour notre première nuit à la belle étoile.

Au troisième jour, nous nous sommes levés à l’aube pour nous mettre à cheval et emprunter le fameux Siq menant jusqu’à Pétra. Nous avons déambulé au pas le long de la route sinueuse de ce profond canyon, pour enfin arriver sur LA vue mythique donnant sur la Khazneh. Et là, le temps s’arrête, encore une fois. À cette heure ci, il y a encore peu de monde et les couleurs sont extraordinaires ! Quel privilège d’avoir eu accès à ce trésor d’histoire dans ces conditions…

QUELQUES MOTS D’HISTOIRE SUR PETRA

Dans l’Antiquité vers la fin du VIIIè siècle avant JC, la région de Pétra est occupée par les Édomites. Près de deux siècles plus tard, le peuple Nabatéen s’installe à Pétra pour en faire sa capitale. Ils feront prospérer Pétra grâce à leurs importants revenus tirés du commerce caravanier entre l’Orient et l’Occident, jusqu’à la prise de la cité par les romains en 106 après JC.

La construction d’immenses temples et tombeaux par les artistes nabatéens les plus talentueux témoigne de la richesse de la cité antique. A son apogée, elle aurait abrité entre 20 000 et 30 000 habitants ! L’ensemble, à moitié construit et sculpté directement dans la roche ocre/rose, offre un panorama d’une beauté saisissante. On comprend aisément pourquoi Pétra a été classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et est considérée comme l’une de nouvelles merveilles du monde !

Qui sont les Nabatéens ?

Les Nabatéens sont à l’origine un peuple arabe de nomades dont l’immense territoire s’entendait du sud de la Syrie jusqu’au désert du Negev, en passant par la Jordanie et le nord de l’Arabie Saoudite. Situés au carrefour d’un riche commerce entre l’Asie, l’Arabie et les ports de la Méditerranée, ils connurent une ascension fulgurante en prenant le contrôle de la route des caravanes. Grâce à leurs connaissances très pointues du désert, ils assuraient aux marchands de myrrhe, d’encens ou autres épices précieuses de transiter par ces routes en toute sécurité, en contrepartie de taxes.

Des Génies de l’eau

La civilisation nabatéenne est également célèbre pour ses connaissances hors norme dans la gestion et la distribution de l’eau. Elle créa un système hydraulique extrêmement ingénieux qui permit à la cité se survivre près de mille ans ! Pourtant, acheminer l’eau dans une région aussi aride et abrupte ne devait pas être une mince affaire…
Après avoir identifié 7 sources souterraines, les nabatéens créèrent plus de 200km de conduits en argile afin d’amener l’eau et de la stocker dans différents bassins. Une quarantaine de barrages permettait ensuite de gérer la distribution jusqu’à la ville et les cultures, mais également de contrôler les violentes crues qui pouvaient survenir l’hiver.

Le Déclin de la Cité

Pétra n’est pas tombée dans l’oubli du jour au lendemain. Son déclin aurait été très progressif et les causes en sont multiples. D’abord, autour du IIIè siècle les voies commerciales ont évolué pour passer par Palmyre. Ensuite, des tremblements de terre successifs notamment ceux de 363 et de 419 auraient affaibli la ville et son réseau hydraulique. Pétra serait petit à petit devenu une riche « ville de province » pour finalement s’effacer totalement de la mémoire des occidentaux à partir de la période médiévale.

Et aujourd’hui ? C’est l’explorateur suisse Jean-Louis Burckhardt qui a redécouvert Pétra en 1812. De là s’en suivront de nombreuses fouilles qui sont encore en cours aujourd’hui. Pétra semble être un puit sans fond de richesses et de trésors. Des archéologues venus des quatre coins du monde s’affairent encore aujourd’hui à découvrir les secrets enfouis de la cité antique.

Il est temps de quitter Pétra et de mettre le cap vers le sud-est avec nos fidèles compagnons, direction le Wadi Rum. Après avoir emprunté les pistes à flanc de montagne et traversé les steppes, le paysage devient de plus en plus désertique. On ne se lasse pas de cet environnement spectaculaire ! Sans parler des nombreux galops complètement grisants…

LE DESERT ENVOÛTANT DE WADI RUM, À LA BELLE ÉTOILE

Au 6ème jour de notre périple, nous arrivons aux portes du désert de Wadi Rum. Il nous aura fallu parcourir plus de 60 km (soit 2 jours) en passant par la très ancienne route de l’encens pour enfin apercevoir les montagnes du Wadi Rum se dresser au loin. Nous passerons près de 3 jours à chevaucher seuls ou presque, au beau milieu du désert. Sur notre route, nous avons croisé quelques bédouins qui nous ont gentiment offert leur hospitalité, le temps d’un déjeuner ou d’un thé à l’ombre de leurs tentes. Cela aura été également l’occasion de faire un tour à dos de dromadaire, avec quelques fous rire à la montée et/ou à la descente !

Classé lui aussi au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ce désert pas comme les autres offre de multiples visages. Le Wadi Rum est sculpté depuis des millénaires par l’érosion du temps, formant ainsi de nombreux canyons, arches naturelles ou falaises. On peut également y retrouver des inscriptions talmudiques qui ornent les murs de grès depuis plus de 4 000 ans et témoignent de plus de 120 siècles d’occupation humaine !


Sur le plan géologique, le Wadi Rum est une vallée creusée par l’érosion d’un cours d’eau dans les rochers de grès et de granit. Parfois de sable, parfois de roche, ses couleurs vont du jaune ocre au rouge feu, rendant les paysages absolument fascinants. Il a d’ailleurs été le décor de nombreux films tels quel Star Wars, Seul sur Mars de Riddley Schott, ou encore Lawrence d’Arabie.

Si la lumière est exceptionnelle en fin de journée et au coucher de soleil, les nuits ont quelque chose de magique. Le Wadi Rum est tellement loin de tout qu’il n’y a aucune pollution lumineuse. Je n’ai jamais vu un ciel étoilé si beau, si clair, avec autant d’étoiles filantes. Et quel silence ! S’en est même déstabilisant… Dormir dans le désert est une expérience absolument incontournable que je recommande à tous les amoureux de nature.

Au 6ème jour de notre randonnée, c’est à contre cœur que nous devons quitter le désert. Je réalise alors la chance inouïe d’avoir parcouru le Wadi Rum à cheval, en totale osmose avec la nature. Quelques jours supplémentaires n’auraient pas été de refus… Les galops interminables sur le sable ont rendu cette expérience du désert d’autant plus magique. La puissance du cheval sous moi lancé au grand galop, en plein milieu de ce désert my(s)thique… Devant moi : rien ni personne, juste les montagnes se dressant au loin. J’avais l’impression d’être seule au monde, c’est une sensation de liberté absolue que je n’ai jamais ressenti jusqu’à maintenant et que je n’oublierai jamais. J’en ai encore des frissons en écrivant ces lignes.

C’est donc avec une grande émotion que je dis au revoir à Hashem et ses acolytes. Ils auront été des guides extraordinaires, des chefs cuistos épatants et de merveilleux compagnons de voyage.

ESCALE À LA MER ROUGE – AQABA

Après ces adieux nous avons filé vers Aqaba, une station balnéaire tranquille au bord de la Mer Rouge. L’après-midi était libre et en tant que passionnée de plongée, je n’envisageais pas de repartir de Jordanie sans avoir découvert les merveilles sous-marine de la Mer Rouge. Ma GoPro étant malencontreusement restée à l’hôtel ce jour là, je n’ai pas pu prendre de photos mais croyez moi, la faune et la flore foisonnent déjà à seulement quelques mètres de profondeur ! Murènes, poissons lion, balistes, poissons clown… Il y a de quoi vous mettre des étoiles plein les yeux ! Les couleurs vives et chatoyantes des coraux sont encore bien présentes, ce qui est devenu assez rare pour être souligné. Si vous n’êtes pas expérimenté, un simple baptême à quelques mètres de profondeur suffira à vous émerveiller !

En fin de journée, j’ai profité de la fraîcheur du soir pour découvrir la ville et pour acheter quelques épices au souk. Je voulais absolument ramener du zaatar à la maison, j’adore ça… C’est un mélange délicieusement parfumé à base de thym, de sumac et de graines de sésame, agrémenté parfois de cumin ou encore d’origan. Un délice sur une salade, une viande grillée ou tout simplement sur un morceau de pain avec un peu d’huile d’olive ! J’en ai rapporté quelques sachets pour des amis, c’est une super idée de cadeau à offrir (et facile à caler dans la valise).

DETOUR PAR LA MER MORTE JUSQU’À MADABA

Le séjour touche à sa fin… Avant de reprendre l’avion depuis Madaba direction Paris, nous sommes remontés depuis Aqaba par la jolie route du Wadi Araba et avons fait un stop à la Mer Morte. Déjeuner et détente au programme !
La Mer Morte est un incontournable si vous voyagez en Jordanie ou en Israël. Avec une surface située à environ -400m sous le niveau de la mer, c’est le point le plus bas de la terre. Elle est célèbre pour sa très forte teneur en sel (près de 10 fois plus que la mer habituellement !) qui vous permet de « flotter » littéralement à la surface. Sa boue noire riche en minéraux est également mondialement réputée dans l’univers de la cosmétique pour ses bienfaits sur la peau. Impossible de résister, me voilà badigeonnée de la tête aux pieds… Après une quinzaine de minutes et un bon rinçage, ma peau est devenue ultra douce, un vrai bonheur !

Petits conseils :

  • Évitez de vous raser la veille mesdames et messieurs, autrement vous risquez de vous en souvenir… La concentration de sel dans l’eau est telle qu’à la moindre petite coupure ou irritation, ça piiiiiique !
  • Gardez votre joli maillot de bain pour une autre occasion, il n’aura pas très fière allure après un bon bain de boue.

C’est avec beaucoup de regrets que je quitte la Jordanie au bout de ces 10 jours intenses. Pétra et la beauté du désert comptent parmi mes plus belles expériences de voyage. C’était une expérience authentique et fascinante, que je recommande à tous !


QUELLE ORGANISATION POUR UNE RANDONNÉE À CHEVAL DANS LE DESERT DE WADI RUM ?

Quelle organisation sur place ?

Tout la randonnée est très bien orchestrée. Nous étions un groupe de 5 cavaliers et nous avons été accompagnés par 3 personnes formidables durant tout le séjour. D’abord Hashem, notre guide à cheval avec qui nous avons passé le plus de temps. Puis Mohamed et Husein, qui se sont occupés de toute l’intendance. Chaque midi et chaque soir, ils nous retrouvaient avec leur 4X4 au beau milieu de nulle part. Nous pouvions ainsi leur laisser nos gros sacs de voyage et ne prendre avec nous que l’essentiel pour la journée.

Généralement, ils avaient déjà pris le temps de monter le campement avant notre arrivée. Ce sont eux aussi qui s’occupaient de nous préparer à manger des spécialités locales, et quels chefs !!!
Le matin au petit déjeuner, je me régalais de pitas avec un peu d’huile d’olive et de zaatar. Le midi et le soir, nous faisions souvent des grillades, accompagnées de légumes ou de riz. Ils nous préparaient également des plats typiques jordaniens comme le moutabal (caviar d’aubergine), le maklouba, ou encore le mansaf, le plat national jordanien à base d’agneau et de riz accompagné d’une sauce au yaourt et aux pignons.
Chaque plat était préparé sous nos yeux avec des ingrédients frais qu’ils allaient chercher tous les jours au village le plus proche. Tout était absolument délicieux…

L’hébergement

En ville, près de Pétra ou à Aqaba, nous avons logé dans des hôtels très corrects prévus par l’agence.

Pendant la randonnée à cheval, nous avons campé chaque soir dans un lieu différent. Nous avions deux options : en tente ou à la belle étoile. Je n’ai pas réfléchi un quart de seconde, j’ai préféré la deuxième option et je vous conseille vivement de faire de même. Dormir à la belle étoile dans le désert est vraiment magique.
Nous étions installés sur des petits matelas posés sur de grandes paillasses. C’est simple et c’est roots, mais c’était absolument parfait !

Pour ce qui est de la douche, des tentes de douche sont prévues. Et on pouvait même choisir la température de l’eau :). Chaque soir avant le dîner, Mohamed faisait chauffer de l’eau sur le feu dans une grand marmite qu’il nous mettait ensuite à disposition.

Et pour les toilettes ? Oui oui, je sais que certains se posent la question… Et bien c’est simple, vous trouvez un petit coin tranquille derrière un rocher pour vous abriter des regards, vous emportez quelques mouchoirs et hop ! vous n’avez plus qu’à les brûler avec votre briquet une fois utilisés pour effacer vos traces ;). Pratique non ? Et écolo en plus…

Comment sont choisis les chevaux ?

Dès notre arrivée à Pétra, Hashem notre guide à cheval est venu nous rencontrer à l’hôtel pour faire le point sur le niveau et les attentes de chacun. À chaque cavalier sera attribué un cheval pour l’ensemble du séjour. Les autres cavaliers préfèreront des chevaux plutôt calmes et dociles. Pour ma part, je n’ai jamais cessé de monter à cheval depuis mes 5 ans, j’aime la vitesse et les chevaux au sang chaud, mais je n’ai pas non plus envie de faire du « tape-cul » pendant 6 jours… Il sourit. Effectivement il avait pile poil ce qu’il fallait ! Il nous expliquera également comment se déroulera la randonnée, les règles de sécurité etc.

Nous montions en moyenne 6h par jour. La chaleur peut être difficilement supportable en plein mois d’aout, pour nous comme pour les chevaux. Nous partions donc très tôt le matin puis nous faisions de longues pauses déjeuner afin d’éviter les heures les plus chaudes de la journée.

Ses chevaux sont des pur-sang arabes ou croisés anglo-arabes, au caractère vif et généreux. Ils ont du sang mais ils sont bien dressés, c’est un vrai bonheur ! Même mon cheval, le seul entier du groupe, était très respectueux bien qu’un peu grincheux.

Au niveau confort, l’équipement fait vraiment le job ! Les selles sont plutôt typées endurance ou rando et les tapis ont de grandes sacoches. Parfait pour ranger les bouteilles d’eau et emporter quelques affaires sur vous !

Quel niveau est recommandé pour randonner 6 jours à cheval ?

Nous avons parcouru en moyenne 30 à 40 km à cheval par jour soit environ 5 à 6 heures de randonnée par jour. J’imagine que le guide adapte les allures et la durée à cheval selon le niveau de chacun, mais nous avions par chance un niveau assez homogène entre les cavaliers (galops 5 à 7). En dehors des zones très rocheuses, le terrain est particulièrement favorable aux allures vives. Les grands galops dans le désert sont parmi mes expériences les plus mémorables des cavalière !

De par la nature des chevaux la longue de la randonnée et la mixité des terrains, je dirais donc que cet itinéraire en particulier nécessite d’être un cavalier confirmé, très l’aise à cheval et ayant l’habitude de monter régulièrement.

Il existe très certainement des parcours plus tranquilles et moins long, adapté aux débutant ou aux cavaliers moins expérimentés. N’hésitez pas à contacter Hashem pour connaître les différentes options ! Vous pouvez m’envoyer un mail afin de récupérer ses coordonnées.

L’équipement

Idéalement, privilégiez un sac de voyage souple, type grand sac de randonnée, il sera beaucoup plus facile à transporter pendant le voyage. Les roulettes et le sable ne font pas bon ménage…

Pour monter à cheval 

  • Tee-shirts ou polos en coton (plus absorbant) ou en matière technique respirante. Je vous conseille de prendre une chemise légère manches longues – type lin – à mettre par dessus pour vous protéger du soleil
  • Boots & chaps ou mini-chaps, plutôt que des bottes à cause de la chaleur
  • Pantalons d’équitation confortables (éviter les sous-vêtements synthétiques)
  • Casque d’équitation
  • Chèche ou foulard léger pour vous protéger du sable si il y a du vent, ou lors des grands galops si vous êtes à la traine derrière 😉 Il y en a de très beaux sur place !

Vêtements & accessoires

  • Vêtements décontractés pour le soir
  • Chaussures aérées, légères confortables
  • Casquette ou chapeau
  • Crème solaire et lunettes de soleil indispensables
  • Stick à lèvres
  • Trousse de toilette & pharmacie. Pensez à prendre du savon bio pour vos douches en pleine nature
  • Serviette de toilette légère en microfibre
  • Lingettes rafraichissantes, idéales pour faire un brin de toilette le matin ou à la pause du midi
  • Sac de couchage chaud, les nuits peuvent être fraîches même en plein été

Bien sur, n’oubliez pas votre maillot de bain si vous passez par la mer morte !

Matériel 

  • Chargeur portable pour votre téléphone et/ou appareil photo, au cas où. Vous aurez accès chaque midi et chaque soir à l’électricité via le générateur branché au 4×4
  • Lampe de poche ou frontale, surtout pratique pour faire pipi la nuit…
  • Paquets de mouchoirs qui servira notamment de papier toilette et un briquet pour le brûler après utilisation
  • Gourdes si vous en avez pour éviter de transporter du plastique

L’eau est fournie à volonté

Tarif d’une randonnée à cheval de 10 jours en Jordanie

Le prix de la randonnée en tant que telle était de 2 435€, sachant que j’ai booké en very last minute en plein mois d’aout. À cela il a fallu ajouter les vols. Deux options m’on été proposées : l’une par vol direct et l’autre avec escale. Même si il était plus cher, j’ai préféré prendre le vol direct qui m’a coûté 265€. Enfin étant partie seule, j’ai payer un supplément de 160€ pour les quelques nuits passées en chambre individuelle à l’hôtel. À savoir que si il y avait eu un autre cavalier solo lors du voyage et que nous avions accepté de partager la chambre, ce montant m’aurait été remboursé.

Cela fait donc un total de 2 959€ pour 10 jours, dont 6 à cheval. Absolument tout était pris en charge (sauf alcool), de mon visa à l’entrée de Pétra. Je n’ai pas payé un centime supplémentaire sur place, si ce n’est les pourboires laissés à nos guides préférés.


INFOS PRATIQUES

Venir en Jordanie :

Il existe deux compagnies qui proposent des vols directs : Air France et la compagnie nationale Royal Jordanian. Il faudra seulement 4h40 de vol pour rejoindre Amman, la capitale. Les prix en direct sont assez chers, allant de 600€ en moyenne, jusqu’à parfois 1 000€ selon la période. En plein été et en last minute vous pourrez trouver des tarifs intéressants : j’ai payé 265€ l’aller-retour en direct avec Air Jordanian au mois d’aout.

Autrement, vous pourrez prendre des vols plus accessibles avec escale via Ethiad par exemple.

Quelles sont les formalités pour venir en Jordanie ?

Un passeport valide encore 6 mois après la date de retour est demandé. Un visa touristique est également obligatoire. Il coûte 40JOD et est valable 90 jours. Vous pouvez l’acheter en amont ou bien directement à l’aéroport.
La meilleure option consiste à acheter le Jordan pass, qui vous permettra de cumuler votre visa avec l’accès à 40 sites touristiques (dont Pétra évidemment) ainsi que le téléchargement de brochures explicatives. Son prix varie en fonction du nombre de jours que vous souhaitez visiter Pétra. Voici les différentes formules :

  • Jordan Wonderer – Pétra 1 jour – 70JOD
  • Jordan Explorer – Pétra 2 jours – 75JOD
  • Jordan Expert – Pétra 3 jours – 80JOD

Ce pass est valable uniquement si vous faites un séjour minimum de 3 nuits en Jordanie. Attention donc si vous venez d’Israel par exemple juste pour passer une nuit ou deux visiter Pétra et le Wadi Rum.

Rendez-vous sur leur site directement pour acheter le Jordan pass : ici

Quand partir en Jordanie ?

L’été en Jordanie peut perte très chaud, notamment dans le désert… J’y suis allée en aout et honnêtement c’était supportable et surtout il y a bien moins de touristes ! Mais si vous supportez un peu moins bien la chaleur, il est plus agréable d’y aller aux inter-saisons. Les mois de mars à mai, ainsi que septembre à novembre sont idéaux pour profiter d’un climat plus doux. Mais vous aurez forcément plus de monde sur place.

Même l’été, comme dans tout désert, l’amplitude thermique varie fortement entre le jour et la nuit. Prévoyez donc toujours une petite laine pour vous couvrir le soir et si vous campez dans le Wadi Rum, un duvet chaud.

En ce qui concerne l’hiver, il peut faire très froid (voire même neiger) entre décembre et février, surtout sur les plateaux. Donc à éviter !

Comment s’habiller en Jordanie ?

La Jordanie est un pays très ouvert d’esprit. En tant que femme, il n’y a pas particulièrement de contraintes, vous pourrez vous habiller comme vous le souhaitez en privé et dans les lieux occidentalisés (hôtels, restaurants, bars branchés etc.). Dans les lieux plus touristiques ou en ville, privilégiez une tenue sobre qui couvrira vos genoux et vos épaules. Personne ne vous fera la moindre remarque si vous êtes un peu trop « dénudée » mais autant éviter les regards appuyés.
La question ne s’est pas posé pour nous lors de la randonnée car nous étions en huit clos et les guides ont l’habitude.

Enfin, pensez à prendre des affaires chaudes si vous partez explorer le désert car il peut y faire froid la nuit !

Bon à savoir :

Monnaie : JOD – Dinard Jordanien
Décalage horaire : GMT +2h
Indicatif Téléphonique : +962
Types de prises :

Icone Prise Type C

Il existe plusieurs types de prises en Jordanie (C, D, F, G, J) et la majorité d’entre elles dont sur le modèle européen (Type C) en 220 V. Vos prises françaises n’auront donc aucun mal à fonctionner sur place, pas besoin d’adaptateur.